Pour exercer au mieux sa profession un juriste doit disposer de plusieurs ressources. Elles constituent en quelque sorte des armes qui lui permettent d’être plus efficace au quotidien ainsi que pour des opérations spécifiques. L’usage cumulé des ressources suivantes permet d’atteindre un rendement plus important et un meilleur niveau.
Table des matières
1) Les connaissances
Il s’agit du socle indispensable pour un juriste pour bâtir son niveau de compétence. Fort logiquement il est nécessaire d’avoir des connaissances solides en matière juridique. Celles-ci sont le plus souvent acquises lors d’un cursus universitaires. Toutefois la formation initiale ne suffit pas. Il faut en effet entretenir ses compétences et les développer. Cela peut se faire par la formation continue. Une autre technique pour entretenir son niveau de compétence consiste à faire de la veille. Il s’agit d’une sorte d’autoformation qui peut s’avérer très utile.
Toutefois il est bon que les connaissances dont dispose le juriste ne se limitent pas d’une façon abrupte aux règles de droit. Il est aussi nécessaire de bien connaître l’environnement de l’entreprise pour laquelle il exerce. Il peut s’agir de l’environnement juridique, social, fiscal, commercial, etc… Plus largement il peut être utile de connaître le secteur d’activité dans lequel l’entreprise évolue. Tout ceci permet au juriste de glaner des informations utiles qui vont améliorer le degré de sûreté de ses interventions et la qualité de son expertise.
2) L’expérience
Un juriste débutant est loin d’être incompétent. En effet il a pendant plusieurs années travaillé pour apprendre des règles de droit et pour comprendre des mécanismes juridiques. Il peut dès sa première embauche donner satisfaction à son employeur et bien remplir sa fonction. Il n’en reste pas moins que l’expérience acquise au fil du temps permet encore d’accroître son niveau de compétence. En effet lorsqu’il est confronté à une situation particulière sur laquelle il a déjà travaillé antérieurement le juriste va trouver plus facilement et plus rapidement une solution appropriée. L’expérience permet aussi d’être plus serein et de gérer un dossier avec une vision à la fois plus globale ainsi que, paradoxalement peut être, plus précise.
3) La documentation
Sans documentation le juriste n’est rien. La documentation est le nerf de la guerre. En effet les règles de droit sont tellement nombreuses qu’il est absolument impossible pour un être humain de les retenir toutes. Même si cette prouesse était réalisable elle ne servirait tout simplement finalement à rien car la matière juridique évolue tous les jours. Il faut donc pour pouvoir travailler sérieusement disposer d’une documentation de qualité, ce qui impose que cette documentation reste à jour. Toutefois il faut prendre garde à ne pas se noyer avec la documentation. En effet le juriste peut avoir tendance à lire, à lire et à lire encore, sans agir. Or cela n’est pas tenable car il existe un timing à respecter dans la gestion des dossiers et plus généralement des affaires juridiques. Il faut donc faire attention à ne pas tomber dans ce travers.
En matière de documentation juridique les codes sont des ouvrages essentiels. Depuis l’avènement d’Internet il existe une tendance à négliger les codes au motif que ceux-ci sont disponibles gratuitement sur Légifrance. Mais en réalité il ne s’agit pas des mêmes codes. En effet ceux des éditeurs juridiques comme Dalloz et LexisNexis sont annotés et commentés. Ils contiennent de multiples références doctrinales et jurisprudentielles. Il y a donc une valeur ajoutée importante et indéniable dont il est mal avisé de se passer. La documentation juridique doit comporter aussi des manuels, des traités et des encyclopédies juridiques. La documentation doit également comporter des formulaires. Ceux-ci permettent de réaliser plus rapidement et plus efficacement des contrats et des actes divers et variés. On peut également compléter sa documentation par un lexique, souvent oublié mais très utile. La documentation peut être sur support papier ou informatique. Pour les formulaires il est agréable d’avoir une version informatique.
Evidemment tout ceci à un prix. La documentation du juriste, aussi bien en qualité qu’en qualité, dépend donc du budget alloué.
4) L’informatique
Comme d’autres professions il est impossible de nos jours pour un juriste d’exercer son métier sans utiliser l’informatique. Disposer d’un ordinateur, d’une imprimante, d’un accès à Internet et d’une adresse email est un minimum. Pour des raisons de confidentialité l’imprimante doit de préférence être réservée au service juridique. L’adresse email doit correspondre au nom de domaine de l’entreprise, ce qui va éviter une confusion gênante entre la vie privée et la vie professionnelle et fait de toute façon bien plus sérieux qu’une adresse gratuite ou une adresse fournie par un FAI. Pour un juriste qui doit faire des déplacements il est utile de disposer d’un ordinateur portable mis à disposition par l’entreprise. Ainsi il est possible de modifier des contrats et d’autres actes en déplacement, par exemple lors d’une réunion pour finaliser des projets et prendre acte de l’avancée des discussions. L’informatique ce sont aussi les applications disponibles pour les smartphones qui permettent d’utiliser des ressources juridiques. Enfin l’informatique permet de faire des recherches sur Internet pour trouver des informations utiles relatives au droit.
5) L’organisation
Au fil du temps le juriste peut constater l’existence de difficultés pour exercer pleinement sa fonction. Il est inconcevable de ne pas réagir. Il faut tenter de trouver une solution pour supprimer ou diminuer ces difficultés. Celles-ci peuvent consister en un défaut d’organisation. Certaines techniques peuvent aider à corriger un manque d’organisation. Il est ainsi possible de recourir à des cartes mentales, à une liste des tâches, à une check-list. Autant d’éléments dont nous verrons de façon détaillée dans un autre article.