L’activité d’une personne qui exerce une fonction juridique peut être freinée dans plusieurs circonstances. Ces situations peuvent entraîner une diminution de la qualité du travail ou même empêcher l’exercice de l’activité elle même. Nous vous présentons aujourd’hui plusieurs de ces contraintes.
Table des matières
1) Les contraintes documentaires
La documentation est essentielle pour pouvoir fournir un travail de qualité. Une bonne documentation doit permettre :
– d’obtenir des informations fiables,
– d’obtenir des informations récentes et d’autres plus anciennes,
– d’obtenir facilement des informations complémentaires sur une question précise (par exemple indication de la jurisprudence pertinente sans avoir à faire des recherches pendant des heures),
– d’obtenir rapidement ces informations,
– d’obtenir des outils utiles (modèles de contrats, actes types, formulaires…).
Avec le développement d’Internet s’est développée l’idée que le « tout Internet » est suffisant, ce postulat conduisant ensuite à estimer que l’accès à l’information doit être nécessairement gratuit.
Or c’est pour l’instant une erreur.
En effet si on trouve de tout sur internet, on ne trouve pas tout. Il existe certes de nombreux sites gratuits très utiles pour les juristes mais si par exemple il est nécessaire d’obtenir des références aux arrêts les plus importants concernant le principe de la légalité des délits et des peines le plus simple et le plus rapide consiste à prendre connaissance des annotations mentionnées dans un Code pénal édité par Dalloz ou LexisNexis. Il y a là une valeur ajoutée indéniable que l’on peut aussi retrouver dans des bases de données payantes.
Pour bien pratiquer le droit actuellement il demeure donc nécessaire de jouer sur les deux tableaux et de consulter aussi bien des ressources payantes (ouvrages juridiques ou accès à des bases de données payantes) que gratuites accessibles sur Internet. La difficulté consiste à bien situer le curseur entre le gratuit et le payant.
2) Les contraintes informatiques
Un juriste doit disposer des moyens informatiques adaptés pour l’exercice de son activité. Les très classiques ordinateurs et imprimantes vont varier d’une entreprise à l’autre (l’ordinateur peut être une tour ou un portable, l’imprimante peut être réservée à l’usage du service juridique, ce qui est préférable pour des raisons de confidentialités, ou commune avec d’autres services).
Dans certaines entreprises il peut y avoir des problèmes au niveau des sites bloqués pour des raisons de sécurité. Ainsi au niveau du serveur une liste de mots clefs peut bloquer automatiquement l’accès aux sites qui contiennent ces mots clefs. Par exemple le mot « presse » peut être inscrit sur une liste noire ce qui entraîne le blocage de la totalité des sites qui contiennent ce terme dans leur url. Plutôt gênant si l’url du site que vous souhaitez utiliser pour faire vos formalités légales contient ce terme. Dans certains cas il arrive même que le blocage porte (entre autres) sur… légifrance. En présence de telles situations il est nécessaire de demander le déblocage de ce type de sites.
3) Les contraintes géographiques
Avec cette contrainte on ne touche pas seulement à la façon d’exercer au jour le jour puisqu’il s’agit tout simplement de l’accès à l’emploi. En effet même s’il existe des postes de juristes en province c’est surtout à Paris et dans la région parisienne que le juriste d’entreprise exerce (environ 75 % des postes seraient à Paris ou en région parisienne). La mobilité géographique peut donc être un facteur déterminant pour pouvoir exercer une fonction juridique, encore plus pour des branches du droit où les débouchées sont rares, même s’il est vrai que là où il y a le plus d’offres d’emploi il peut aussi y avoir le plus de concurrence.