L’ influenceuse Poupette Kenza, forte de plus de 1,6 million d’abonnés sur Snapchat, a récemment été condamnée à une amende pénale de 50 000 euros par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Cette sanction découle de pratiques commerciales trompeuses, notamment le manque de clarté sur la véritable intention commerciale de certains placements de produits et la promotion d’un blanchisseur de dents interdit en France.
La DGCCRF reproche à la société Seyana Society de Poupette Kenza d’avoir dissimulé la nature commerciale de certains placements de produits, une violation des règles plus strictes régissant les influenceurs depuis le mois de juin. En plus de l’amende, Poupette Kenza est tenue de diffuser un communiqué sur ses réseaux sociaux, conformément à la décision de la DGCCRF.
⚠️ Transaction pénale de 50 000 € à l’encontre de la société Seyana Society pour laquelle Kenza BENCHRIF est créatrice de contenus, sous le pseudonyme « Poupette Kenza », pour pratiques commerciales trompeuses.
En savoir plus👉https://t.co/OQZeSV58iJ pic.twitter.com/glPjmkIICF— DGCCRF (@dgccrf) November 28, 2023
Il est essentiel de noter que cette amende de 50 000 euros dépasse celle infligée à Nabilla en 2021 pour des pratiques similaires. Les actions de la DGCCRF font partie d’une série de mesures visant à réguler plus rigoureusement les pratiques des influenceurs. Le Parlement a récemment adopté un texte encadrant ces pratiques, imposant des sanctions sévères, y compris des peines de prison, pour les infractions.
En examinant les détails de l’affaire, la DGCCRF souligne que Poupette Kenza avait déjà été informée des reproches qui lui étaient faits en août, et malgré son intention affirmée de contester la condamnation, la sanction a été maintenue. Ce cas souligne la nécessité pour les influenceurs de respecter scrupuleusement les règles édictées, notamment en termes de transparence sur les partenariats commerciaux.
En outre, la législation juinde juin 2023 a renforcé les exigences, imposant des règles plus claires sur la divulgation des contenus sponsorisés. Les influenceurs sont désormais tenus de respecter des directives strictes, telles que l’interdiction de promouvoir la chirurgie esthétique, l’abstinence thérapeutique, les paris sportifs, ou des jeux de hasard. La promotion de la nicotine est également interdite, conformément à la loi Evin. Ces règles sont essentielles pour garantir la transparence et protéger les consommateurs des pratiques commerciales trompeuses.
Cette affaire marque un tournant dans la manière dont les pratiques des influenceurs sont régulées en France, soulignant l’importance de la conformité aux nouvelles lois en vigueur. La DGCCRF, en intensifiant ses actions et en infligeant des sanctions significatives, envoie un message clair quant à l’obligation de respecter les règles édictées pour maintenir l’intégrité du marché et protéger les consommateurs des influences potentiellement trompeuses.
Source : Le Monde.