Mi-février, j’avais consacré un article et une vidéo à l’égalité dans le monde du travail, dénonçant la pratique de promouvoir des individus sans égard à leurs qualifications professionnelles, qualifiant cette approche d’injuste et dangereuse pour l’entreprise. Les évènements récents aux États-Unis viennent confirmer mes craintes et illustrent les conséquences désastreuses de cette tendance.
Toujours en avance sur notre pays dans la décadence, les USA nous offrent un exemple frappant de la justesse de mon analyse. Je voudrais évoquer le cas de Boeing, une entreprise autrefois prestigieuse mais qui s’effrite peu à peu en présentant des produits défaillants, parfois mortels.
L’entreprise a basculé lorsqu’elle a commencé à se conformer aux règles d’égalité, de responsabilité sociale des entreprises et de diversité, équité et inclusion, des normes auxquelles nos entreprises françaises se soumettent avec zèle.
Aux USA, ces règles sont plus strictes et englobent des critères tels que l’origine raciale, les préférences sexuelles et même les handicaps. La compétence professionnelle a été reléguée au second plan, laissant place à une culture où l’égalité doit primer à tout prix.
Cette absurdité atteint même des secteurs où la sécurité est primordiale, comme l’industrie aéronautique. Boeing, autrefois fleuron de ce secteur, a graduellement abandonné le critère de compétence au profit de l’égalité, aboutissant à une série d’incidents alarmants.
Des incidents récents mettent en lumière les conséquences désastreuses de cette politique :
– le 5 janvier 2024 dans un vol entre Porland dans l’Oregon à Ontario en Californie un Boeing 737 Max siglé Alaska Airlines que l’on pourrait décrire comme étant en état neuf puisqu’il était en service depuis seulement le mois d’octobre 2023 a perdu une porte de secours alors qu’il était à 5000 mètres d’altitude, laissant les passagers admirer le vide dans la plus grande confusion alors que certains d’entre eux étaient attirés vers une mort certaine, étant épargné de celles-ci par d’autres passagers qui luttaient pour les maintenir à l’intérieur de l’avion. En outre certains masques à oxygène n’auraient pas été opérationnels.
@vee_wins bffr @Alaska Airlines #alaskaair #planemalfunction ♬ Funny – Gold-Tiger
Teen who lost shirt in Alaska Airlines mid-air blowout took selfie with passenger after ‘unbelievable’ ordeal https://t.co/eORwvmZu3X pic.twitter.com/6cSVj49Er8
— New York Post (@nypost) January 9, 2024
Des passagers blessés en raison de ces faits et souffrants de stress post-traumatique ont porté plainte pour négligence contre Boeing et Alaska Airlines en demandant un milliard de dollars d’indemnisation.
– le lundi 19 février 2024 un autre Boeing 747 Max de la compagnie Smartlynx Airlines Malta qui reliait Istanbul à Stuggart a vu son pare-brise se fissurer à plus de 8.500 mètres d’altitude.
– dans la nuit du 19 au 20 janvier 2024 un Boeing 747-8F cargo de la compagnie aérienne Atlas Air a été contraint d’atterrir en urgence à l’aéroport de Miami, après un incendie d’un moteur survenu peu après son décollage.
– le 19 février 2024 une aile d’un Boeing 757-200 d’United Airlines reliant San Francisco à Boston commence à se désintégrer en plein vol, obligeant l’équipage à se poser en urgence à Denver.
A piece of the wing of a Boeing 757-200 passenger plane came off in flight.
Anyone feeling confident about flying as of late? Doesn’t seem prioritizing a diverse workforce was a wise move, but then, maybe this is all coincidental. 🤷🏽 pic.twitter.com/Px24BDAdFb
— Dweller (@soaringwaters77) February 22, 2024
Ces multiplications d’incidents, qui peuvent s’accompagner de décisions clouant les produits de Boeing au sol afin de procéder à des vérifications, entachent l’image de marque de cette compagnie, déjà très gravement atteinte par le crash d’un 737 Max de Lion Air le 28 octobre 2018 peu de temps après son décollage de Jakarta causant 189 décès et un autre crash en date du 10 mars 2019 d’un 737 MAX d’Ethiopian Airlines qui s’est écrasé quelques minutes après son décollage causant 149 décès, alors que l’avion devait relier Addis-Abeba à Nairobi, au Kenya.
Ajoutons qu’en décembre 2023, Boeing a informé les compagnies aériennes de la nécessité d’inspecter les 737 Max pour vérifier le système de contrôle du gouvernail, à la suite de la découverte par un opérateur international d’un boulon sans écrou lors d’une inspection de routine. L’avionneur a ensuite repéré sur un avion non encore livré un écrou qui n’était pas correctement serré. Toujours concernant les 737 Max, Boeing, plus récemment, a découvert des problèmes sur le fuselage, en particulier sur la cloison étanche arrière de l’appareil, contraignant la compagnie à ralentir ses délais de livraisons pour procéder ajustements aux nécessaires.
La qualité et la sécurité des produits de Boeing sont en chute libre, tandis que les règles d’égalité et d’inclusion connaissent un essor. Les deux phénomènes semblent être étroitement liés, soulignant les dangers d’une approche axée sur l’égalité, au détriment de la compétence et de la sécurité.
Il est temps de remettre en question cette logique absurde et de rétablir la primauté de la compétence dans nos entreprises.