Je rĂ©agis Ă la lecture de l’article intitulĂ© « Pourquoi s’embĂŞter Ă faire ça? »: comment le repassage est passĂ© de mode » publiĂ© sur le site BFMTV.
L’article met en lumière une sĂ©rie de raisons pour lesquelles de plus en plus de personnes, notamment les jeunes, choisissent de ne plus repasser rĂ©gulièrement leurs vĂŞtements. Entre les nouveaux textiles, les techniques d’Ă©tendage modernes, et une plus grande acceptation sociale des vĂŞtements un peu froissĂ©s, le repassage semble devenir une corvĂ©e du passĂ© pour de nombreux foyers.
Je pense qu’il est possible de tirer deux enseignements de cette situation, l’un concernant le domaine de la mode et l’autre portant sur l’évolution de la société toute entière.
En ce qui concerne plus spĂ©cifiquement le domaine de la mode, l’abandon du repassage reflète un changement plus profond dans nos attitudes envers l’apparence personnelle et le professionnalisme. Autrefois considĂ©rĂ© comme une marque de respect de soi et des autres, le fait de prĂ©senter des vĂŞtements bien repassĂ©s semble dĂ©sormais devenir optionnel, voire superflu. Cette volontĂ© de ne plus repasser constitue la poursuite d’un mouvement initiĂ© de longue date avec l’abandon de vĂŞtements formels. Ainsi les chapeaux et les cravates ont quasiment disparu, tandis que les vestes, chemises et costumes et chaussures de villes sont en dĂ©clins et souffrent de la concurrence de tenues plus informelles et plus sportives, y compris pour des situations oĂą celles-ci ne conviennent clairement pas. Cette Ă©volution vestimentaire exprime un changement des normes sociales et des valeurs. L’élĂ©gance, le respect de soi, et des autres, sont en train de se diluer progressivement dans notre sociĂ©tĂ© moderne. Cette dĂ©tĂ©rioration des normes de prĂ©sentation personnelle et de comportement est un symptĂ´me qui s’inscrit dans un mouvement plus vaste caractĂ©risant une sociĂ©tĂ© dĂ©cadente.
Ainsi, et c’est notre second enseignement, derrière cette Ă©volution qui concerne le domaine de la mode se cache un phĂ©nomène plus vaste, symptomatique de la dĂ©cadence actuelle. En effet cette tendance n’est pas isolĂ©e ; elle s’inscrit dans un mouvement gĂ©nĂ©ral qui touche tous les pans de notre sociĂ©tĂ©Â : la culture, l’éducation, l’économie, la politique. J’ai antĂ©rieurement dĂ©jĂ abordĂ© ce sujet, notamment dans le domaine spĂ©cifique de la musique.
Face Ă cette Ă©volution, il est crucial de rĂ©flĂ©chir aux consĂ©quences de cette tendance. Elle remet en question nos normes sociales et notre engagement envers l’excellence et le respect des traditions.
Nous pouvons chacun d’entre nous lutter contre cette décadence pour rétablir une société digne de ce nom. Si l’on se concentre sur le domaine vestimentaire objet de l’article commenté nous pouvons prendre soin de notre apparence en allant à contre courant des tendances négligées actuelles. Ainsi nous pouvons participer à une restauration de normes sociales et professionnelles alliant excellence, respect et dignité.
Certes l’Ă©lĂ©gance a un coĂ»t, mais pas nĂ©cessairement celui que l’on pourrait croire de prime abord. En effet les vĂŞtements informels et sportifs, tels que des sneakers et des tenues de marque, peuvent ĂŞtre proposĂ©s Ă des prix Ă©levĂ©s. Les baskets de crĂ©ateurs et les vĂŞtements de sport haut de gamme peuvent facilement coĂ»ter plusieurs centaines, voire des milliers d’euros.
Il est par contre possible de se constituer une garde-robe formelle pour des prix plus raisonnables. Il existe toute une nuance de magasins proposant des vêtements formels pour hommes avec des grandes variétés de prix. Certes la qualité peut être inégale et chacun doit composer en fonction de son budget mais même avec un budget restreint il est possible d’adopter une démarche allant dans le sens de l’élégance.
Chaque action compte pour préserver nos valeurs.