L’expression « aller à la gamelle » trouve ses origines dans l’argot militaire, où la « gamelle » représentait le récipient dans lequel les soldats recevaient leur nourriture. Par extension, « aller à la gamelle » évoque un comportement opportuniste où des individus cherchent à profiter de situations avantageuses sans se soucier des principes ou des valeurs. Ce terme péjoratif est donc utilisé pour décrire ceux qui privilégient leurs intérêts personnels, notamment en politique, où des postes et des privilèges peuvent attirer des personnes aux motivations discutables.
Les périodes électorales sont propices à l’émergence de comportements opportunistes. L’enjeu des élections, qu’il s’agisse de postes électifs ou d’autres fonctions, peut attirer des individus motivés par des intérêts personnels plutôt que par un véritable engagement politique. Ces opportunistes peuvent nuire à l’intégrité du processus démocratique et à la confiance des citoyens envers leurs représentants. J’ai observé ceci lors de la campagne présidentielle de 2022 et lors de la campagne législative qui l’a suivie. Des personnes cherchaient à occuper des bonnes places dans des partis politiques, à être députés, ou suppléants, ou attachés parlementaires, ou désiraient d’autres situations ou avantages. Si certaines de ces personnes s’inscrivaient dans une démarche sincère, d’autres étaient là par pur opportunisme, flairant une bonne affaire à différents niveaux. Il pouvait s’agir de personnes connues ou sans notoriété particulière.
Récemment, j’ai été contacté d’une façon stressante et urgente par une personne cherchant à obtenir un poste au sein du RN, dans le cadre des élections en cours. Je conserve par devers moi la façon exacte dont elle voulait procéder, ce qui est important c’est la nature de cette démarche. Cela m’a profondément déçu. Cette approche illustre parfaitement le comportement de ceux qui « vont à la gamelle ». J’ai alors eu l’impression que cette personne était plus intéressée par les avantages matériels et le statut social qu’offre un poste politique que par un engagement sincère envers les idéaux du RN ou les préoccupations des électeurs, contrairement aux apparences qui prédominaient jusqu’alors. Bien évidemment je me suis bien gardé de mettre un doigt dans cet engrenage infernal, au risque d’y perdre le bras.
Je fais référence au Rassemblement National car cette démarche concernait ce parti. Il est bien évident que d’autres partis peuvent être concernés. Toutefois, les résultats du RN lors des dernières élections européennes ainsi que ceux enregistrés lors du premier tour des élections législatives ont pu attirer vers lui des personnes opportunistes qui tentent maintenant de se placer d’une façon ou d’une autre dans l’organisation de ce parti.
Ce type de démarche est regrettable et nuit à la crédibilité de l’auteur de la demande et plus largement des partis politiques. Les individus qui « vont à la gamelle » ne sont souvent pas animés par une volonté de servir le bien commun, mais par des motivations égoïstes. Cette attitude opportuniste est non seulement déplorable mais aussi dangereuse, car elle peut détourner les efforts politiques des objectifs essentiels et compromettre la réalisation de politiques efficaces et justes.
Un engagement politique franc et honnête est crucial pour la santé de notre démocratie. Les comportements opportunistes, symbolisés par l’expression « aller à la gamelle », doivent être combattus.
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