💳 Comment et pourquoi le paiement par la paume de la main est dangereux 🤔

Aujourd’hui, nous allons parler d’une nouvelle technologie qui pourrait rĂ©volutionner la manière dont nous payons nos achats : le paiement par la paume de la main. Une technologie innovante qui n’est pas sans risque.

Carrefour a décidé de tester ce nouveau mode de paiement dans son magasin du 6ème arrondissement de Paris à partir du 29 juillet. Ce système utilise les veines de la paume de votre main pour valider les transactions.

Concrètement, voici comment cela fonctionne. Vous enregistrez d’abord le schĂ©ma veineux de votre main sur une borne dĂ©diĂ©e et vous associez cette information Ă  votre carte bancaire. Ensuite, pour payer, il suffit de passer votre main au-dessus d’un terminal de paiement.

Aux États-Unis, Amazon utilise déjà cette technologie sous la dénomination Amazon One dans ses magasins Whole Foods et autres points de vente. Actuellement, ce service de paiement avec la paume est disponible dans divers lieux, comme des supermarchés, des aéroports et des stades.

Le but affiché par les promoteurs de cette technologie est de rendre le paiement plus facile, pour fluidifier et accélérer le passage en caisse, rendant ainsi l’expérience des clients plus agréable. Cette technologie doit aussi réduire la nécessité de toucher des surfaces partagées, permettant ainsi de mettre en avant un avantage en termes de santé publique.

Si la presse se fait l’écho de cette technologie, elle semble plus servir d’outil de diffusion de communiquĂ© de presse qu’autre chose. En fluidifiant le trafic de la clientèle, cela devrait permettre de faire passer plus de clients dans le mĂŞme laps de temps, augmentant ainsi le chiffre d’affaires. De plus, mettre en avant cette technologie peut donner Ă  l’entreprise une image innovante, attirant davantage de clients.

Cependant, cette technologie soulève des préoccupations importantes, notamment en matière de protection des données personnelles. Utiliser des données biométriques, comme les veines de la main, pose des questions sur la sécurité et la confidentialité.

Dans un article publié en avril sur le site Capital, Maître Cécile Vernudachi, avocate en droit du numérique, répond à une série de questions sur ce sujet. En cas de piratage, les risques d’usurpation d’identité sont considérables. Dans le domaine informatique il faut toujours prévoir le pire, souvenez-vous du chaos mondial causé récemment par la mise à jour défaillante de Windows. Le vol des données personnelles concernant les données biométriques de la veine de la main est un risque à craindre.

Selon Maître Vernudachi, une série de conditions doivent être respectées pour permettre l’usage de cette technologie, notamment en matière de chiffrement des données et concernant leur stockage. À ce jour, il n’y a pas de précisions de Carrefour sur ces points.

De plus cette avocate estimait en avril qu’ une solution de paiement par empreinte palmaire pourrait émerger en France à moyen ou long terme, sous conditions du respect des règles du secteur bancaire et des données personnelles. Le délai observé par Carrefour est vraiment très court par rapport à ce qu’envisageait cette avocate.

En matière de données personnelles, un consentement libre et éclairé doit être donné. Cette condition sera-t-elle remplie ? Le risque existe d’avoir des informations de faible qualité, cette technologie pouvant être simplement présentée comme étant utile, agréable et innovante. Il faudra voir comment procède Carrefour.

D’une façon générale, les entreprises ont tendance à recueillir un maximum de données personnelles sur la clientèle. Il est préférable pour chacun d’entre nous de protéger nos données en limitant la communication de celles-ci. Elles peuvent être utilisées à des fins de surveillance, d’ingénierie sociale, ou de constitution de bases de données pour des usages nuisibles.

Que pensez-vous de cette nouvelle technologie ? Seriez-vous prĂŞt Ă  l’utiliser pour vos paiements quotidiens ? Laissez-nous vos avis dans les commentaires sous la vidĂ©o qui accompagne cet article.