La pandémie relative au Coronavirus Covid-19 a des conséquences à tous les niveaux et notamment dans le domaine sportif. C’est ainsi que de nombreuses compétitions tant nationales qu’internationales ont déjà été annulées ou reportées (l’Euro 2020 de football est repoussé à 2021 notamment, de même Roland Garros ne va pas se tenir en mai comme habituellement mais en septembre) et que d’autres le seront prochainement probablement.
Par une sorte d’effet de domino cette situation entraîne elle même des effets néfastes à d’autres niveaux. Tel est le cas pour les paris sportifs. Le nombre de compétitions diminuant les paris sportifs deviennent aussi moins fréquents. Les joueurs en effet se trouvent restreints dans le nombre de compétitions pour lesquelles ils peuvent exprimer des paris. Même si les joueurs disposent de plus de temps pour jouer, puisque la plus grande partie est confinée à l’instar des autres membres de la population, cet élément temporel n’est pas suffisant pour compenser la restriction du nombre de compétitions.
C’est pourquoi les treize sociétés agréées par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) souffrent actuellement. Le volume des mises chute dans des conditions abyssales, avec, par rapport à une période normale, une baisse de 65 à 95 pour cent selon les jours. La situation pourrait même encore empirer puisqu’il n’est pas exclu de voir prononcer l’annulation ou le report de toutes les compétitions sportives, ce qui réduirait ainsi le volume des mises à néant.
Afin de tenter de limiter la baisse de leur chiffre d’affaires les sociétés de paris sportifs recherchent des solutions alternatives. C’est ainsi que pour l’instant elles proposent de parier sur des compétitions moins connues du grand public comme le championnat de football Biélorusse ou le championnat de rugby à XIII en Australie. Encore plus surprenant dans un souci de fidélisation et de captation de nouveaux joueurs Betclic a utilisé Twitter pour proposer le mercredi 18 mars 2020 une course virtuelle entre divers animaux dont l’issue permettait de gagner des crédits de jeu. La même entreprise envisage de proposer à court terme des tournois FIFA et Mariokart pour obtenir des gains, ainsi que des challenges via Instagram.
Pour les évènements sportifs pour lesquels il est possible de parier sur leurs sites, les sociétés de paris en ligne sont toutefois tenues par une liste de compétitions dressée par l’Autorité de régulation des jeux en ligne. D’où une marge de manœuvre réduite pour les sociétés de paris sportifs.
C’est pourquoi les sociétés de paris en ligne se sont ouverts de leurs difficultés actuelles auprès de l’ARJEL et elles ont demandé à celle-ci de leurs proposer des solutions et d’allonger la liste des évènements sportifs susceptibles de faire l’objet de paris en ligne.
Suite à cette demande l’Autorité de régulation des jeux en ligne a déclaré à l’issue d’une réunion qui s’est déroulée le jeudi 19 mars 2020 qu’elle était favorable à une
une extension de la liste des compétitions. Elle s’apprête à faire des propositions en ce sens aux différentes opérateurs spécialisés dans le domaine des paris en ligne.
La position de l’ARJEL est motivée par la prise en considération des difficultés rencontrées par les sociétés de paris en ligne et également pour le souhait de lutter contre le développement de paris illégaux sur les compétitions pour lesquelles les paris n’étaient jusqu’alors pas autorisées mais qui sont désormais plus placées sous les feux de projecteurs que les compétitions à plus forte notoriété.
Pour aller plus loin :
Accès au site de l’ARJEL.