Depuis quelques années, les radars privés sillonnent de plus en plus nos routes, contrôlant la vitesse des véhicules grâce à des systèmes de détection embarqués dans des voitures banalisées. Ces radars privés, initialement contrôlés par les forces de l’ordre, sont depuis 2018 gérés par des sociétés privées. Leur présence et leur mode de fonctionnement suscitent des interrogations quant à leur rôle, leur efficacité et, surtout, l’impact de leur privatisation. Nous allons expliquer en détail le fonctionnement de ces radars privés et les questions soulevées par leur usage croissant sur nos routes.
Table des matières
1. Présentation des radars privés
Les radars privés sont des véhicules banalisés qui, équipés de dispositifs de détection infrarouges, surveillent les routes pour enregistrer les excès de vitesse.
Contrairement aux radars fixes et mobiles habituels, les voitures-radar privées circulent parmi les autres usagers de la route, les rendant pratiquement invisibles. Leur technologie leur permet de contrôler aussi bien les véhicules en sens inverse que ceux qui les doublent, en toute discrétion.
Le site radar-prive.fr se propose de rendre plus visible cette surveillance en publiant des informations sur les voitures-radar par département, incluant les modèles, les marques et parfois même les plaques d’immatriculation. Pour les conducteurs, cela permet d’identifier plus facilement ces véhicules et d’adapter leur conduite.
2. La privatisation des radars : quels impacts sur les automobilistes ?
Bien que les radars privés aient pour mission de garantir la sécurité routière, leur privatisation suscite des inquiétudes. En effet, le contrôle de la vitesse, jusque-là exercé exclusivement par l’État, est désormais confié à des entreprises privées, ce qui remet en question l’équité et la transparence de cette pratique. Ce transfert de responsabilité est présenté comme un moyen de dégager les forces de l’ordre de cette tâche pour se concentrer sur d’autres missions.
Cependant, cette privatisation n’est pas sans poser des problèmes. Certains conducteurs dénoncent des comportements douteux de ces voitures-radar, par exemple, en se déplaçant à une allure très lente dans une zone sans possibilité de dépassement pour provoquer une impatience. Dès que le dépassement devient autorisé, la voiture-radar accélère, piégeant ainsi les conducteurs impatients en excès de vitesse. Une situation qui nourrit l’idée que l’objectif de ces radars est davantage financier que préventif.
3. Un système critiqué pour ses dérives potentielles
La multiplication des moyens de contrôle routier laisse certains automobilistes sceptiques sur les intentions réelles de ces radars privés. Alors que la sécurité routière devrait rester la priorité, les automobilistes dénoncent un sentiment de répression plus que de prévention.
L’investissement dans de tels dispositifs laisse penser que la priorité est d’augmenter les revenus de l’État via les amendes plutôt que de garantir la sécurité. Pourquoi ne pas limiter les contrôles aux zones accidentogènes ? Au lieu de cela, on retrouve les radars un peu partout, y compris dans des zones réputées sûres, ce qui renforce le sentiment de répression.
4. Les radars privés : symbole de notre époque
Les radars privés symbolisent bien notre époque. Ils illustrent parfaitement le recul de l’État dans l’exercice de ses fonctions régaliennes en confiant le contrôle de la vitesse à des sociétés privées. Ils incarnent également une répression croissante de l’usage des véhicules, ici par le biais de la vitesse, mais que l’on retrouve dans d’autres domaines, comme les systèmes de malus pour l’acquisition d’un véhicule ou les restrictions imposées à certains véhicules dans les zones urbaines. Ce dispositif des radars privés peut aussi refléter une recherche de financements tous azimuts, que l’on retrouve par ailleurs dans d’autres configurations, par exemple avec une pression fiscale étouffante.
Cette dérive de l’État semble malheureusement vouloir s’accentuer au fil du temps. Il est donc à craindre que les radars privés, loin de se raréfier, se multiplient d’année en année, pour le plus grand malheur des automobilistes.
5. Alternatives pour une sécurité routière plus adéquate
De nombreux automobilistes estiment que le système actuel ne prend pas assez en compte les autres moyens de prévention des accidents. La sécurité routière pourrait être améliorée sans avoir recours à une surveillance systématique et permanente de la vitesse.
Parmi les propositions de sécurité alternative figurent :
• Le renforcement de la signalisation dans les zones à risques.
• Un entretien des routes pour limiter les risques d’accidents dus à l’état de la chaussée.
• Des campagnes de sensibilisation visant à encourager un comportement respectueux envers les autres usagers, même en dehors des situations liées à la vitesse.
• Aide à la conduite : certains véhicules offrent une option « info vitesse » qui utilise une caméra pour lire les panneaux et rappeler temporairement la vitesse à respecter. Cette aide à la conduite peut être envisagée lors de l’achat d’un véhicule. N’oubliez pas de l’activer, car il arrive que cette fonction soit présente sans que le conducteur en ait connaissance, alors qu’une simple activation permettrait d’en profiter pleinement. Les vendeurs professionnels devraient être formés à présenter cette option d’une manière proactive lors de la vente, en informant le client des bénéfices de cette aide à la conduite et en s’assurant de son activation si le client l’accepte, pour qu’elle soit opérationnelle dès la remise des clés.
Ces mesures, associées à un contrôle bien ciblé dans les zones accidentogènes, seraient plus adéquates et devraient être assurées exclusivement par les forces de l’ordre. Elles permettraient de s’engager dans une démarche de sécurité routière proactive et positive.
6. Produits recommandés pour mieux respecter les limitations de vitesse
Pour une conduite sûre et en conformité avec les limitations de vitesse, pensez aux appareils de navigation GPS modernes, équipés de fonctionnalités de suivi de vitesse. Amazon propose divers modèles qui affichent la vitesse en temps réel et signalent les limites de vitesse, comme les GPS TomTom ou Garmin. Ces dispositifs peuvent être utiles pour les conducteurs qui souhaitent respecter les limitations tout en profitant d’un guidage performant.
7. Points à retenir
• Radars privés : Depuis 2018, la gestion des radars mobiles est confiée à des sociétés privées, soulevant des questions sur leur impact et leur efficacité.
• Contrôle de vitesse : Des critiques émergent quant aux comportements potentiellement piégeurs des voitures-radar, perçues davantage comme des outils de répression.
• Symbolique des radars privés : Ils illustrent une tendance vers la privatisation des fonctions de contrôle routier, perçue comme une dérive de l’État.
• Alternatives à la surveillance : Renforcer la signalisation, entretenir les routes et promouvoir une conduite bienveillante sont des pistes pour une sécurité routière plus proactive.
• Aide à la conduite : Certains véhicules incluent une option « info vitesse » pour rappeler la limitation, qui devrait être activée par défaut lors de l’achat.
• Produits pour respecter la vitesse : Des GPS modernes avec suivi de vitesse et rappel des limitations peuvent soutenir une conduite responsable.