L’introduction de l’intelligence artificielle dans les radars de contrôle routier est un sujet qui suscite de vives discussions. Avec l’implémentation de ces nouvelles technologies, la France prévoit d’augmenter les capacités de verbalisation des radars automatiques. À partir de 2025, ces dispositifs seront capables de détecter trois infractions supplémentaires : le non-respect des distances de sécurité, le non-port de la ceinture de sécurité et l’utilisation du téléphone tenu en main au volant. Bien que ces avancées puissent sembler prometteuses pour renforcer la sécurité routière, elles soulèvent également de nombreuses inquiétudes, tant sur leur efficacité que sur leur impact sur les conducteurs.
Table des matières
1. Un arsenal répressif en pleine expansion
À partir de janvier 2025, les radars automatiques, grâce à l’introduction de l’intelligence artificielle, vont être capable de sanctionner des comportements que les radars traditionnels ne pouvaient pas identifier auparavant. Ces nouvelles infractions, chacune passible d’une amende de 135 euros et d’un retrait de trois points sur le permis de conduire, ont des implications significatives pour les automobilistes.
Cette décision de renforcer le dispositif de surveillance routière ne fait pas l’unanimité. L’association 40 millions d’automobilistes critique fermement ce choix, estimant qu’il s’agit d’une approche trop punitive et déconnectée des réalités du terrain. Selon eux, l’utilisation d’un système de verbalisation automatique présente des risques d’erreurs et ne permet pas d’appréhender la complexité de certaines situations routières.
2. Des radars pouvant causer des injustices
Le fait que ces nouveaux radars soient capables de détecter des infractions comme le non-respect des distances de sécurité soulève des interrogations. En effet, dans des situations où un véhicule se fait doubler, il est possible que le radar sanctionne le conducteur qui se trouve derrière, alors que c’est le véhicule qui s’est rabattu sans respect de la distance qui devrait être pénalisé. Ce type d’erreur pourrait entraîner des contestations massives et nuire à la crédibilité du système. Il est en effet particulièrement inacceptable qu’une personne qui n’est pas l’auteur réel d’une infraction se voie finalement contrainte de supporter celle-ci.
Les problèmes ne se limitent pas seulement à des erreurs de détection. L’absence d’interaction humaine dans la surveillance routière pourrait mener à une déshumanisation du contrôle routier. L’association 40 millions d’automobilistes préconise un retour à des contrôles effectués par les forces de l’ordre. Selon eux, cela permettrait de mieux prévenir les comportements non appropriés des conducteurs.
« C’est impensable ! »
Un nouveau radar capable de détecter trois infractions supplémentaires devrait arriver sur nos routes en 2025 : Le coup de gueule de Pierre Chasseray (@40MA) pic.twitter.com/P0U4dy6LAi
— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024
3. Une volonté de surveillance généralisée
L’expansion des capacités des radars automatiques en France s’inscrit dans une tendance plus large à l’utilisation de l’intelligence artificielle pour des applications de contrôle. Cela soulève des questions sur la finalité de ces technologies. L’utilisation d’IA à « toutes les sauces » semble marquer une volonté des pouvoirs publics de renforcer la surveillance dans divers domaines, comme nous l’avons noté avec notre article récent relatif à l’usage croissant des caméras IA dans les hypermarchés et sur la voie publique.
Comme nous l’avons indiqué l’extension de la surveillance par le biais d’IA dans les hypermarchés montre une tendance inquiétante vers une surveillance généralisée. La juxtaposition entre la sécurité routière et la surveillance des espaces publics évoque un futur où chaque aspect de notre vie quotidienne pourrait être monitoré, souvent sans véritable justification.
4. La lutte contre l’insécurité routière ou la quête de profits ?
Il est crucial de se demander si cette expansion des radars IA répond réellement à un besoin d’amélioration de la sécurité routière, ou si elle s’inscrit plutôt dans une logique de rentabilité. L’État, par la verbalisation massive des infractions, semble privilégier les rentrées financières qu’elle génère. Selon des études récentes, la hausse anticipée du nombre de contraventions pourrait être une source significative de revenus pour le gouvernement.
Il est important de souligner que les dérives de l’État pour générer des revenus considérables à partir des infractions routières ne sont pas une tendance récente. Au contraire, cette pratique existe depuis longtemps et entraîne la création d’une multitude de radars dotés de nouvelles capacités. L’ingéniosité dans ce domaine semble n’avoir aucune limite. Nous avons d’ailleurs récemment consacré un article au développement des radars privés et aux pratiques douteuses que cela peut engendrer.
Si la lutte contre les infractions routières est une nécessité pour éviter les drames, il est important de rappeler que les mesures favorisant une rentrée d’argent semblent privilégiées, tandis que d’autres, pourtant essentielles, sont négligées. Ainsi, l’entretien du réseau routier semble défaillant, comme l’illustre l’état des routes en France. De même, on peut constater que la réglementation relative à ce réseau n’est pas toujours respectée, comme en témoignent les nombreux ralentisseurs illégaux présents dans nos villes et villages. De plus, certains plans de circulation gagneraient nettement à être revus, permettant ainsi de fluidifier le trafic et de réduire les risques d’accidents.
5. Produits recommandés pour une meilleure expérience de conduite
Pour ceux qui souhaitent investir dans des solutions qui favorisent une meilleure expérience de conduite et une plus grande sécurité routière, une gamme variée de produits est disponible sur Amazon. Voici quelques recommandations :
• Dashcams avec enregistrement continu : ces caméras de tableau de bord peuvent fournir des preuves en cas d’accident ou d’infraction. Vous pouvez consulter ce modèle : Dashcam.
• VALEO 632300 Système de Détection d’Angles Morts pour l’Aide à la Conduite : ce kit comprend deux afficheurs discrets et deux capteurs radar pour améliorer la sécurité lors des changements de voie. Plus d’informations ici : Détection d’Angles Morts.
• VALEO 632203 Système d’Aide au Stationnement Kit Beep&Park : doté de huit capteurs encastrés et d’une installation possible à l’avant ou à l’arrière, ce système facilite les manœuvres de stationnement. Découvrez ce produit : Aide au Stationnement.
Ces technologies favorisent une conduite plus agréable et sécurisée.
6. Points à retenir
• L’introduction de l’intelligence artificielle dans les radars de contrôle routier en France commence en 2025.
• Les radars seront capables de détecter trois nouvelles infractions : non-respect des distances de sécurité, non-port de la ceinture de sécurité, et utilisation du téléphone au volant.
• L’association 40 millions d’automobilistes critique l’approche punitive de la verbalisation automatique et appelle à des contrôles humains.
• Les nouveaux radars peuvent causer des injustices en sanctionnant des conducteurs non responsables de l’infraction détectée.
• L’expansion des capacités des radars IA soulève des questions sur la volonté de l’État d’augmenter la surveillance dans divers domaines.
• L’augmentation des contraventions pourrait être motivée par des objectifs financiers plutôt que par une véritable amélioration de la sécurité routière.
• Des produits de sécurité routière, comme les dashcams et les systèmes d’aide à la conduite, peuvent améliorer l’expérience de conduite.
• Il est crucial de trouver un équilibre entre sécurité routière, prévention, et respect des droits individuels face à la surveillance accrue.