Choisir une police de caractères pour un document juridique revient à devoir trancher entre les deux grandes familles de polices de caractères. En effet il existe des polices de caractères avec empattements et d’autres sans empattements. Le choix de la police de caractères est un choix personnel mais il peut être influence pour la nature du support pour lequel la rédaction est faite.
Table des matières
1) Les polices de caractères avec empattements
Les polices de caractères avec empattement présentent la particularité de disposer de petites extensions aux extrémités de chaque caractère. Ces polices sont très répandues et la plupart des personnes ont tendance à recourir spontanément à ces polices de caractères.
Cette tendance peut avoir plusieurs explications.
Les polices de caractères avec empattement sont les plus utilisées en imprimerie. Ainsi en France le journal le plus connu est Le Monde qui utilise justement ce type de police de caractères. L’être humain est donc habitué à voir ce type de caractères et comme le plus souvent il n’aime pas changer ses habitudes lorsqu’il va avoir besoin de choisir une police de caractères il va privilégier une police présentant des empattements
Une autre raison à l’usage fréquent des polices de caractères avec empattements résulte des choix de Microsoft. En effet Microsoft domine le marché des systèmes d’exploitation ainsi que celui des traitements de texte. Jusqu’en 2007 Microsoft avait fait de la police Times New Roman, qui dispose d’empattements, la police de caractères par défaut de son traitement de texte Word et Times New Roman est livrée avec Windows depuis la version 3.1 de ce système d’exploitation.
Les polices de caractères avec empattements peuvent également sembler mieux « finies », plus élaborées et tout simplement plus jolies et plus élégantes autant de qualités qui peuvent motiver les rédacteurs d’un texte à recourir à ce type de police de caractères.
Parmi les polices de caractères avec empattements il est possible de citer les polices suivantes : Georgia, Times New Roman, DejaVu Serif, Cambria, Liberation Serif.
2) Les polices de caractères sans empattement
Les polices de caractères sans empattements présentent des caractères « bâtons ». Elles peuvent donc sembler moins évoluées que les polices de caractères avec empattement. Elles ont visuellement une présentation plus simple voire simpliste. Le nom de ces polices de caractères est généralement reconnaissable par la présence des mots « sans serif » ou simplement « sans ».
Bien que moins répandues que les polices de caractères avec empattements les polices de caractères sans empattement sont susceptibles de devenir plus fréquentes dans le monde visuel des personnes qui utilisent le traitement de texte Word de Microsoft. En effet cette entreprise a décidé depuis 2007 de faire de Calibri la police de caractères par défaut de son logiciel de traitement de texte et il se trouve que Calibri est dépourvue d’empattement.
Les polices de caractères sans empattement présentent une qualité dont ne disposent pas les polices de caractères avec empattements. Elles sont plus lisibles pour les personnes dyslexiques et plus généralement pour toutes les personnes « dys » qui peuvent avoir des difficultés pour la lecture. Il existe même une police de caractère qui a été développée spécifiquement pour aider les dys à lire plus facilement, il s’agit de la police OpenDyslexic.
Les polices de caractère sans empattement en plus d’être plus lisibles que les polices avec empattements sont plus adaptées à être utilisées sur Internet.
Les polices de caractères sans empattements s’inspirent des anciens caractères romains. Pourtant elles semblent plus modernes que celles qui disposent d’empattements.
Parmi les polices de caractères sans empattement il est possible de citer les polices suivantes : Arial, Helvetica, DejaVu Sans, OpenDyslexic, Liberation Sans.
3) Un choix personnel qui peut dépendre du support devant accueillir le texte
Le choix de recourir à une police de caractères un choix personnel mais celui-ci peut être intimement lié à la nature des documents que vous allez produire.
Ainsi pour des livres le choix va être limité par la volonté de l’éditeur. Celui-ci va le plus souvent recourir à une police de caractères avec empattements. Une police de caractère sans empattement va aussi pouvoir être utilisée mais de façon accessoire, pour singulariser quelques passages.
Pour des documents consultables sur Internet les polices de caractères avec empattements sont à bannir.
Pour des documents dont la lecture doit être effectuée sur des supports papiers, les polices avec empattements et celles sans empattements ont chacune leurs supporters.
Parmi les polices de caractères avec empattements, le police Times New Roman semble devoir être absolument écartée. Cette police a été trop vue, elle donne en outre, de nos jours, l’impression d’un parfait amateurisme, ce qui était moins le cas il y a de nombreuses années où elle donnait une allure professionnelle.
A mon sens les polices de caractères sans empattements doivent être privilégiées sans faire de distinction en fonction du support en cause. Lorsque je suis contraint d’utiliser le traitement de texte Word j’ai recours à sa police par défaut, c’est à dire Calibri. Lorsque je peux utiliser le matériel et les logiciels de mon choix je préfère utilise la police Liberation Sans. Elle est fournie avec Libre Office, quel que soit le système d’exploitation, ainsi qu’avec de nombreuses distributions Linux (notamment Red Hat, Ubuntu, Fedora, Open Suse). Pour Liberation Sans ce choix s’explique car cette police de caractères est à mon sens plus agréable à lire, plus équilibrée, donne une allure plus professionnelle, facilite la lecture par les personnes dys et est opensource.
4) Pour aller plus loin
Accès au site de la police OpenDyslexic développée pour aider les dys à lire plus facilement.
Accès sur DaFont.com à la page pour télécharger la police de caractère Liberation Sans.