La pandémie liée au coronavirus Covid-19 a entraîné le confinement de très nombreuses personnes que ce soit en France, en Europe et plus largement dans le monde.
Les personnes confinées ont tendance à recourir à l’usage des réseaux internet que ce soit par obligation professionnelle pour télétravailler ou pour se livrer à des occupations de loisirs comme en consultant les réseaux sociaux ou en utilisant des services de plate-formes de vidéos en streaming.
Dès lors une surconsommation du réseau Internet ne peut que se produire. Le trafic augmentant le risque de se retrouver face à une saturation des réseaux ne peut pas être négligé. La crainte d’être confrontés à cette situation est grande chez les opérateurs. Elle est partagée par la Commission européenne et par l’exécutif français.
Ainsi la Commission européenne par la voix de son commissaire chargé du marché intérieur, Thierry Breton, a demandé aux grandes plate-formes de vidéos en streaming de réduire la définition de leurs vidéos dans le but de tenter d’éviter cette congestion des réseaux tant redoutée.
Le Gouvernement français pour sa part a engagé des discussions avec différentes grandes plate-forme de vidéos en streaming et avec des réseaux sociaux, sont concernés ainsi Netflix, Facebook, YouTube et Disney, pour parvenir à une solution permettant d’éviter la saturation des réseaux. Notamment le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, souhaite que Disney suspende son projet de lancer le 24 mars 2020 son service de vidéos en streaming, ou à défaut prenne des mesures pour limiter l’encombrement du trafic internet. Le géant américain bien loin d’entendre le désir du secrétaire d’Etat au numérique a confirmé que le lancement de ce nouveau service était maintenu pour cette date du 24 mars 2020.
Netflix par contre a bien entendu les demandes tant du commissaire chargé du marché intérieur de la Commission européenne que du secrétaire d’Etat au numérique du Gouvernement français. En effet cette plate-forme de vidéo à la demande vient d’annoncer, dans un communiqué, sa décision de réduire son débit sur l’ensemble de ses flux en Europe pour une durée de 30 jours.
Concrètement pour réduire son débit Netflix va notamment limiter l’usage de la très haute définition (4K). L’entreprise souhaite ainsi participer à la limitation du trafic sur Internet tout en évitant de pénaliser d’une façon trop importante ses clients, qui sont aussi des consommateurs selon le droit français et qui attendent que l’entreprise respecte ses engagements concernant la qualité de son service. Netflix estime que sa décision devrait entraîner une baisse de son trafic de l’ordre de 25 %.
Avec plus de six millions d’abonnés en France Netflix représente une part très importante du trafic Internet dans notre pays. En effet selon l’Arcep le service de Netflix occupe environ 23 % du trafic Internet passant par les fournisseurs d’accès Orange, Free, SFR et Bouygues.
Les décisions des autres plate-formes de streaming et des principaux réseaux sociaux demeurent attendues, à l’exception de celle de Disney qui pour l’instant s’est avérée décevante.
Pour aller plus loin :
Accès au site de Netflix.