Aujourd’hui, on va parler de la dĂ©faite de la France face Ă l’Espagne en demi-finale de l’Euro 2024. Un match douloureux pour tous les fans de l’Ă©quipe de France. Nous allons analyser ce qui s’est passĂ© et comprendre les leçons Ă tirer de cette expĂ©rience.
Je me souviens d’une image terrible lors de la Coupe du Monde 2002 : Thierry Henry, allongĂ© impuissant sur le ventre, le visage contre la pelouse, suite Ă la dĂ©faite contre le SĂ©nĂ©gal. Cette image rĂ©sumait parfaitement la dĂ©bâcle de l’Ă©quipe de France Ă l’Ă©poque. Aujourd’hui, une image encore plus terrible rĂ©sume notre Ă©limination face Ă l’Espagne : celle du dĂ©fenseur espagnol Nacho enfonçant volontairement la tĂŞte de Kolo Muani alors qu’il gisait dĂ©jĂ au sol. Un geste inacceptable qui marquera longtemps les esprits et qui a fait scandale mĂŞme chez certains supporters espagnols.
Mais le parallĂ©lisme entre ces deux Ă©vĂ©nements sportifs ne s’arrĂŞte pas lĂ . Avant le dĂ©but de la Coupe du Monde 2002, la France Ă©tait championne du monde et championne d’Europe. Elle apparaissait comme un adversaire redoutable, avec une armada offensive inĂ©galable. On avait le meilleur buteur du championnat d’Angleterre, le meilleur buteur du championnat d’Italie et le meilleur buteur du championnat de France. Et pourtant, rĂ©sultat : un seul but marquĂ© et une Ă©limination au premier tour. L’attaque a Ă©tĂ© loin de remplir les espoirs placĂ©s en elle.
Avant le dĂ©but de l’Euro 2024, la France Ă©tait Ă nouveau une Ă©quipe crainte par ses adversaires, avec une attaque portĂ©e par Kylian MbappĂ© qui semblait redoutable. Et pourtant, rĂ©sultat : un seul but marquĂ© dans une phase de jeu, un but sur pĂ©nalty, et deux buts grâce Ă des contre son camp adverses. Encore une fois, l’attaque a déçu, et notre progression jusqu’en demi-finale a surtout rĂ©sultĂ© de notre soliditĂ© dĂ©fensive.
Autre parallĂ©lisme : lors de la Coupe du Monde 2002, Zidane, notre meilleur joueur, se blesse avant le dĂ©but de la compĂ©tition. Un feuilleton commence pour savoir s’il va pouvoir jouer, ce qui tient en haleine toute la France du football. Il ne joue pas les deux premiers matchs. Il joue le troisième match sur une jambe, est Ă©lu meilleur joueur du match, mais la France perd tout de mĂŞme et est Ă©liminĂ©e dès le premier tour.
Pour l’Euro 2024, Kylian MbappĂ©, notre meilleur joueur, se blesse dès le premier match avec une fracture du nez. Un autre feuilleton commence pour savoir s’il va jouer les prochains matchs et dans quelles conditions. Finalement, il joue avec un masque, puis sans masque lors de la demi-finale perdue. On peut penser que cette blessure l’a handicapĂ©.
Concernant l’Euro 2024, si la qualitĂ© de jeu de l’équipe de France a Ă©tĂ© pauvre, contrairement Ă de nombreux commentateurs, je serais moins sĂ©vère. S’appuyer sur une forte assise dĂ©fensive est plutĂ´t une bonne chose. Cela a Ă©tĂ© le principal point fort de la France lorsqu’elle a remportĂ© sa première Coupe du Monde en 1998.
Mais il est difficile de s’identifier à cette équipe qui a tenu des propos déplacés alors que les élections législatives se déroulaient en France. C’est d’autant plus choquant que ces joueurs bénéficient d’une vie privilégiée sans rapport avec celle de la majorité des électeurs. Cette séquence a vraiment donné l’impression que la France des riches donnait la leçon à la France des pauvres. Depuis plusieurs années, certains joueurs de l’équipe de France tiennent des propos ou adoptent des attitudes qui leur font perdre des supporters. On s’attend à ce que les joueurs expliquent que cette défaite est la faute du Rassemblement National.
Le prodige Kylian Mbappé a sombré lors de cet Euro et pourrait bien avoir commencé son déclin, comme expliqué dans une autre vidéo. À sa décharge, il a sans doute été handicapé par sa blessure au nez et par le masque qu’il a été contraint de porter.
L’équipe de France a besoin de retrouver ses fondamentaux, de se concentrer sur son football au lieu de se perdre dans des discussions politiques ou sociétales, qui ne sont pas de son ressort.
Cet Euro s’avère dĂ©cevant dans son ensemble. Nous n’assistons pas Ă une grande compĂ©tition. Le vainqueur Ă ce jour, c’est surtout l’ennui. Le football aujourd’hui a d’ailleurs perdu beaucoup de son intĂ©rĂŞt que ce soit dans les compĂ©titions entre les Ă©quipes nationales ou entre les clubs. Les instances internationales et nationales, les joueurs, les entraĂ®neurs et mĂŞme les supporters doivent se recentrer sur les valeurs fondamentales du sport : le travail d’Ă©quipe, la rĂ©silience et la passion pour le jeu. Pour l’instant, l’argent, la gloire et le narcissisme font vriller beaucoup trop de tĂŞtes, rendant ce sport et ses personnages mĂ©prisables.
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