đŸš« Fausse viande, farine d’insectes : les faillites d’entreprises sont lĂ  🐛

Dans ces derniĂšres annĂ©es, un mouvement global a Ă©mergĂ©, promouvant des alternatives alimentaires comme les protĂ©ines d’insectes et les fausses viandes. Ces produits sont souvent prĂ©sentĂ©s comme constituant une solution durable face aux dĂ©fis environnementaux et Ă  la crise climatique. Cependant, malgrĂ© les promesses et les investissements considĂ©rables, certaines entreprises dans ce secteur font aujourd’hui face Ă  des difficultĂ©s financiĂšres majeures.

🌐 Contexte et introduction des farines d’insectes et de la fausse viande sur le marchĂ©

Souvenez vous. En 2023, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché de la poudre de grillons domestiques. En 2021 elle avait déjà autorisé la mise en vente du ver de farine et du criquet migrateur pour la consommation humaine.

Ces initiatives visaient Ă  offrir des alternatives protĂ©iques aux consommateurs, sous le prĂ©texte de rĂ©duire l’empreinte Ă©cologique de l’alimentation humaine.

Les industriels et certaines organisations, comme le Forum économique mondial de Klaus Schwab, ont fortement promu ces nouvelles sources de protéines. Ces acteurs soutiennent que la réduction de la consommation de viande et le passage aux insectes peuvent aider à lutter contre le changement climatique.

🚧 Farines d’insectes : un poids lourd du marchĂ© s’effondre

Cependant, cette volontĂ© semble dĂ©connectĂ©e des prĂ©fĂ©rences et des habitudes alimentaires de la majoritĂ© de la population et la facture arrive maintenant pour plusieurs entreprises qui exercent dans ce secteur d’activitĂ©.

Nous allons prendre l’exemple de Tebrito, basĂ©e en SuĂšde. FondĂ©e en 2016, Tebrito visait Ă  populariser la consommation de produits Ă  base de vers de farine. L’entreprise avait rĂ©ussi Ă  lever 45 millions de couronnes suĂ©doises, soit presque 4 millions d’euros, auprĂšs d’investisseurs, mais cela n’a pas suffi Ă  stabiliser ses finances car si les investisseurs Ă©taient lĂ , les consommateurs eux Ă©taient absents. Incapable de surmonter une situation financiĂšre devenue critique malgrĂ© des efforts pour trouver des nouveaux partenaires financiers, Tebrito vient d’ĂȘtre dĂ©clarĂ©e en faillite.

L’Ă©chec de Tebrito met en lumiĂšre le dĂ©calage entre les initiatives industrielles et les attentes des consommateurs. MalgrĂ© un soutien financier important, l’acceptation par le marchĂ© n’a pas suivi. Les consommateurs restent rĂ©ticents Ă  adopter des aliments Ă  base d’insectes, malgrĂ© les efforts de marketing.

🍄 Fausse viande : un gĂ©ant passe Ă  la trappe

Un autre exemple frappant est celui de Mycorena, une entreprise suĂ©doise spĂ©cialisĂ©e dans les protĂ©ines alternatives Ă  base de mycĂ©lium, un type de champignon. Mycorena avait levĂ© 27,8 millions de dollars pour dĂ©velopper sa production de substituts de viande. Cependant, comme Tebrito, Mycorena a rĂ©cemment Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e en faillite. LĂ  aussi on peut constater que mĂȘme avec un financement important, l’entreprise n’a pas rĂ©ussi Ă  convaincre suffisamment de consommateurs de la valeur de ses produits.

📊 Analyse de ces Ă©checs

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces Ă©checs, y compris d’éventuelles fautes de gestion. Je souhaite toutefois plus mettre en avant le manque de demande significative pour ces produits. Si certains consommateurs peuvent ĂȘtre ouverts Ă  essayer ces nouveaux aliments, la majoritĂ© reste attachĂ©e aux options alimentaires traditionnelles. De plus le matraquage fait autour de ces nouveaux produits a donnĂ© l’impression que les consommateurs n’avaient pas le choix et devaient les accepter, ce qui a dĂ©clenchĂ© une rĂ©sistance des consommateurs.

L’Ă©chec de ces entreprises pose la question de l’avenir des protĂ©ines alternatives. Il est clair que, malgrĂ© un soutien institutionnel et financier, ces produits ne correspondent pas actuellement Ă  une demande significative du marchĂ©.

Pour l’instant, les consommateurs semblent prĂ©fĂ©rer soutenir les agriculteurs locaux et les produits alimentaires traditionnels. Il est regrettable que les investisseurs et les organismes institutionnels ne semble pas accorder Ă  ceux-ci le mĂȘme souci qu’aux industriels dont les produits sont hasardeux.

Si vous avez des commentaires, des questions ou si vous souhaitez partager vos rĂ©flexions, n’hĂ©sitez pas Ă  le faire dans la section commentaires de la vidĂ©o qui accompagne cet article. Je suis toujours ravis d’entendre votre point de vue et de susciter des discussions enrichissantes.