De plus en plus de conducteurs se fient à leur GPS pour surveiller leur vitesse sur la route. Que ce soit avec des applications comme Waze ou les systèmes GPS intégrés aux véhicules, la technologie est devenue une alliée pour optimiser nos trajets et éviter les contraventions. Toutefois, se fier aveuglément à la vitesse affichée par votre GPS peut s’avérer risqué, car il n’est pas toujours aussi précis que le compteur de votre voiture. Découvrez pourquoi vous ne devriez pas faire uniquement confiance à votre GPS pour éviter un excès de vitesse.
Table des matières
1. Compteurs de vitesse des voitures vs GPS : pourquoi une différence ?
La première chose à comprendre est que les compteurs de vitesse des voitures et les systèmes GPS mesurent la vitesse de manière différente. Le compteur de votre voiture est souvent conçu pour surestimer légèrement votre vitesse réelle. Cette surestimation, qui peut aller de 3 % à 10 %, est intentionnelle et vise à vous protéger d’une éventuelle infraction. En d’autres termes, si vous roulez réellement à 90 km/h, votre compteur peut afficher entre 93 et 98 km/h.
Pourquoi cette marge ? C’est une manière pour les constructeurs automobiles de s’assurer que vous ne sous-estimez jamais votre vitesse. Ce phénomène est présent sur la plupart des véhicules et est souvent amplifié par l’usure des pneus ou d’autres facteurs mécaniques. À l’inverse, les systèmes GPS se basent sur des satellites pour calculer votre vitesse en fonction de votre position. Cela peut sembler plus précis, mais en réalité, ce n’est pas toujours le cas.
2. Les limites du GPS pour mesurer la vitesse
Même si un GPS peut sembler fournir une mesure plus précise, il est sujet à des erreurs liées à divers facteurs externes. Par exemple, dans des zones urbaines denses où les bâtiments peuvent bloquer ou perturber le signal, le GPS peut avoir du mal à calculer précisément votre vitesse en temps réel. Les tunnels, les conditions météorologiques et la qualité du signal sont autant de paramètres qui peuvent fausser la vitesse affichée par votre GPS. En conséquence, un retard dans la mise à jour de votre vitesse peut vous induire en erreur, surtout si vous conduisez à proximité de la limite de vitesse autorisée.
Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre que le GPS, bien qu’utile pour la navigation, ne remplace pas un compteur de vitesse précis et fiable. Si vous vous basez uniquement sur la vitesse GPS, vous risquez de rouler plus vite que vous ne le pensez réellement.
3. Pourquoi une légère erreur peut coûter cher
En France, les radars de vitesse prennent en compte une tolérance technique pour éviter de sanctionner des excès de vitesse « minimes » en raison d’un risque d’erreur de l’appareil. Cette marge varie selon la vitesse à laquelle vous roulez. Par exemple, si vous êtes flashé à 95 km/h dans une zone limitée à 90 km/h, la vitesse retenue sera de 90 km/h grâce à une tolérance de 5 km/h. Toutefois, rouler ne serait-ce que 1 ou 2 km/h au-dessus de cette marge vous expose à une amende.
Cela signifie que si vous vous fiez uniquement à votre GPS et que celui-ci sous-estime votre vitesse, vous pouvez facilement dépasser la limite sans vous en rendre compte. Même un léger excès de vitesse peut entraîner une contravention de 135 euros, sans parler du retrait de points sur votre permis, dernière sanction qui a toutefois été levée depuis le 1er janvier 2024 pour les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h.
4. Radars fixes et mobiles : comment ils mesurent votre vitesse
Les radars de vitesse, qu’ils soient fixes ou mobiles, ne se basent pas sur les mêmes technologies que les GPS ou les compteurs de voitures. Les radars fixes, souvent situés dans les zones à risque ou sur les autoroutes, mesurent instantanément la vitesse à laquelle votre véhicule passe devant eux. Ils prennent en compte une tolérance technique pour éviter les erreurs, mais cette marge est relativement faible : 5 km/h pour les vitesses inférieures à 100 km/h, et 5 % pour les vitesses supérieures à 100 km/h.
Les radars tronçons, également appelés radars de vitesse moyenne, mesurent la vitesse moyenne de votre véhicule sur une section de route délimitée par deux points de contrôle. Un premier radar est installé au début du tronçon, et un second à la fin. La vitesse moyenne est calculée en fonction du temps écoulé entre ces deux points. Ce système peut vous poser problème si vous accélérez sur une partie du trajet, même si vous ralentissez ensuite, car la vitesse moyenne sera retenue. Il est donc essentiel de respecter les limitations de vitesse tout au long du tronçon, et pas seulement à proximité des radars. Ils constituent également des radars fixes et respectent les mêmes marges.
En ce qui concerne les radars mobiles, les risques d’erreurs étant plus élevés que pour les radars fixes ou tronçons, une tolérance de 10 km/h est appliquée pour les vitesses inférieures à 100 km/h, et une tolérance de 10 % pour les vitesses supérieures à 100 km/h. Cela signifie, par exemple, qu’à une vitesse limite de 90 km/h, le radar mobile ne déclenchera une infraction qu’à partir de 101 km/h. Cette marge de tolérance vise à compenser les imprécisions possibles dans la mesure instantanée de la vitesse.
5. Comment éviter les amendes : vigilance et outils technologiques
Pour éviter les amendes coûteuses et garantir une conduite sécuritaire, la vigilance reste la première règle. Il est essentiel de faire attention aux panneaux de limitation de vitesse et de contrôler régulièrement l’évolution de sa vitesse sur le compteur de bord, plutôt que de se fier uniquement aux indications du GPS. Toutefois, plusieurs technologies peuvent venir en renfort pour aider à mieux gérer sa vitesse et éviter les excès involontaires.
Voici quelques solutions technologiques qui peuvent améliorer la précision de l’information de vitesse et renforcer la sécurité :
• Affichage tête haute (HUD) : Ce dispositif projette les informations de conduite, notamment la vitesse, directement sur le pare-brise, permettant au conducteur de rester concentré sur la route sans avoir à baisser les yeux vers le tableau de bord.
• Lecture des panneaux de signalisation : De nombreux véhicules récents sont équipés d’une caméra capable de lire les panneaux de limitation de vitesse et d’afficher cette information sur l’écran du véhicule, ou parfois même directement sur le tableau de bord.
• Régulateur et limiteur de vitesse : Le régulateur de vitesse aide à maintenir une vitesse constante, tandis que le limiteur de vitesse permet de définir une vitesse maximale à ne pas dépasser, évitant ainsi les excès involontaires, surtout sur les longs trajets.
Ces outils permettent d’améliorer la précision des informations de conduite et de mieux contrôler sa vitesse, contribuant ainsi à éviter des amendes et des accidents.
6. À chacun sa mission
Bien que les systèmes GPS et les applications de navigation comme Waze soient des outils extrêmement utiles pour les conducteurs, il est crucial de ne pas leur faire une confiance aveugle lorsqu’il s’agit de surveiller votre vitesse. Le compteur de votre voiture, bien qu’il surestime légèrement la vitesse, est conçu pour protéger votre sécurité et vous aider à éviter des amendes. Il est important de respecter la mission de chaque équipement : utilisez le compteur pour surveiller précisément votre vitesse, et le GPS pour vous guider dans la bonne direction.