La charge mentale des femmes est un marronnier que les fĂ©ministes se complaisent Ă mettre en avant. Cette fois-ci, câest un article consultable sur le site slate.fr qui Ă©voque ce sujet avec un titre affirmant que « Non messieurs, votre «charge mentale» n’est pas comparable avec celle des femmes ». Rien quâĂ voir le titre et le support de la publication, on comprend quâil va y avoir une nouvelle attaque en rĂšgle contre les hommes. Ce texte nâest en rĂ©alitĂ© quâune republication, la publication initiale Ă©tant consultable sur le site The Conversation, avec un titre diffĂ©rent toutefois puisquâil sâintitule « la charge mentale masculine existe-t-elle vraiment ? » ce qui cadre plus avec le dĂ©but de lâarticle qui sâouvre par la phrase suivante : « La charge mentale des hommes â en particulier des pĂšres de famille â est-elle une rĂ©alitĂ© ? », interrogation Ă laquelle on pourrait en Ă©cho rĂ©pondre « la charge mentale des femmes est-elle une rĂ©alitĂ© ? ».
Ce texte est le fruit dâun travail collectif, il a Ă©tĂ© Ă©crit par trois femmes : Edwige Nortier, professeur adjoint de comptabilitĂ©, contrĂŽle et audit Ă l’EM Lyon Business School, Elise Lobbedez enseignante, lectrice et professeur adjoint Ă l’universitĂ© de l’Essex et Juliette Cermeno docteur en sciences de gestion – thĂ©orie des organisations Ă l’universitĂ© Paris-Dauphine. Trois femmes pour un article dont le titre semble clairement annoncer que le contenu est contre les hommes, cela est certainement le gage dâune trĂšs grande impartialitĂ© et objectivitĂ©. Vous avez sans doute compris la façon dont il faut comprendre cette derniĂšre phrase.
Je vous propose de commenter certains passages de cet article.
En ouverture de cet article les trois auteurs font Ă©tat de lâexistence rĂ©cente dans la presse de plusieurs publications sâinterrogeant sur lâexistence dâune charge mentale pour les hommes Ă lâinstar de celle qui existerait pour les femmes, phĂ©nomĂšne qui chez les hommes serait apparu Ă la suite du premier confinement. Un sondage Ipsos datant de 2018 est citĂ© pour affirmer que selon celui-ci il y aurait une charge mentale excessive chez 14 % des hommes, ce qui semble gĂȘner les auteurs de lâarticle puisquâelles sâempressent dâajouter que le taux reste plus Ă©levĂ© chez les femmes puisquâil serait de 23 %.
Je dois dire que la lecture de ce passage me laisse dubitatif Ă tel point que je me demande si les trois personnes qui ont Ă©crit cet article nâauraient pas un souci avec les chiffres ou avec lâĂ©criture. En effet elles mentionnent au dĂ©but de ce paragraphe une pĂ©riode qui fait suite au premier confinement et ces propos sont suivis par les donnĂ©es dâun sondage Ipsos datant de 2018 qui viendrait Ă©tayer le contenu du dĂ©but du paragraphe. Or il y a un souci temporel car le premier confinement a dĂ©butĂ© le 17 mars 2020 pour se terminer le 10 mai 2020, soit deux annĂ©es aprĂšs le sondage Ipsos.
Cette incohĂ©rence soulĂšve diverses interrogations concernant non pas lâarticle lui-mĂȘme mais plutĂŽt les trois auteurs de lâarticle. En effet elles semblent avoir des difficultĂ©s avec les chiffres, ou elles ne parviennent pas Ă Ă©crire correctement, ou encore elles nâont pas procĂ©dĂ© Ă la vĂ©rification dâune donnĂ©e simple, Ă savoir les dates de dĂ©but et de fin du premier confinement. Ces trois hypothĂšses sont dâailleurs susceptibles de se cumuler et non de sâexclure.
On voit donc bien que dĂšs le premier paragraphe de cet article il y a un souci, ce qui augure mal de la suite de lâarticle. Pourtant ces auteurs font toutes les trois Ă©talage de leurs professions et de leurs diplĂŽmes, Ă©talage par lequel on pourrait voir une sorte de validation et de prĂ©somption annonçant un contenu de qualitĂ©. Mais dĂšs les premiers mots cette prĂ©somption se dissipe, la vraisemblance sâeffaçant pour laisser place Ă la rĂ©alitĂ©. Cette opposition cruelle entre la vraisemblance et la rĂ©alitĂ© rĂ©sulte peut-ĂȘtre de lâĂ©croulement du niveau scolaire en France, Ă©croulement que lâon retrouve mĂȘme dans le corps enseignant, et je vous rappelle que toutes les trois sont ou semblent se destiner Ă ĂȘtre enseignantes, le cas hypothĂ©tique Ă©tant celui de la personne qui se prĂ©nomme Juliette dont une rapide recherche sur Internet nous apprend quâelle est attachĂ©e temporaire d’enseignement et de recherche et quâelle a soutenu le 11 janvier 2024 une thĂšse comportant notamment dans son titre les mots « critique fĂ©ministes », ce qui confirme son orientation idĂ©ologique.
Jâajoute quâĂ lâĂ©poque actuelle, lâĂ©volution dans la sociĂ©tĂ© et notamment lâaccĂšs aux professions, le dĂ©veloppement dâune carriĂšre, voire lâobtention de diplĂŽmes nâont plus rien Ă voir avec les compĂ©tences de lâindividu. En effet au nom de lâĂ©galitĂ© entre les hommes et les femmes nous assistons en rĂ©alitĂ© Ă une profonde inĂ©galitĂ© puisquâil faut promouvoir les femmes Ă tout prix au dĂ©triment des hommes. Nous avons ainsi une sorte de promotion canapĂ© sans coucherie oĂč seul le sexe de lâindividu rentre en considĂ©ration. Jâai dĂ©jĂ dans dâautres vidĂ©os expliquĂ© ceci dans une vidĂ©o relative Ă lâĂ©galitĂ© dans le monde du travail sous un angle qui concernait plus particuliĂšrement la France, ainsi que dans une autre vidĂ©o qui concernait plus particuliĂšrement Boeing, entreprise qui Ă force de promouvoir les gens sur des critĂšres autres que la compĂ©tence rencontre dâĂ©normes difficultĂ©s concernant la sĂ©curitĂ© que devraient prĂ©senter ses avions au point dâexposer les passagers Ă un risque mortel. Il en rĂ©sulte quâen prĂ©sence dâune personne de sexe fĂ©minin, voire pour une personne appartenant Ă une minoritĂ©, on peut se demander si cette personne a obtenu son statut social en raison de ses compĂ©tences. Voici une des consĂ©quences nĂ©gatives et bien tristes de la politique relative Ă la prĂ©tendue Ă©galitĂ© entre les hommes et les femmes. Les efforts pour instaurer des quotas de femmes un peu partout jettent une interrogation sur les qualitĂ©s de ces femmes et de façon injuste mĂȘme sur celles qui sont rĂ©ellement compĂ©tentes.
Poursuivons avec le contenu de cet article. Dans un second paragraphe les auteurs de lâarticle citent Monique Haicault pour expliquer que cette personne travaille depuis 1984 sur la charge mentale au sein du couple hĂ©tĂ©rosexuel avant de dĂ©finir la charge mentale en ces termes : « la charge mentale est une notion qui n’englobe pas simplement l’exĂ©cution pratique des tĂąches domestiques, telles que faire le mĂ©nage, prĂ©parer les repas ou s’occuper des enfants. Elle prend aussi en compte le travail d’organisation et de coordination de ces tĂąches, nĂ©cessaire Ă la vie du foyer, ainsi que la responsabilitĂ© de leur rĂ©alisation ».
Ainsi si lâon sâen tient Ă ce seul second paragraphe, la charge mentale existerait uniquement dans un couple hĂ©tĂ©rosexuel. Ă contrario et curieusement, elle nâexisterait pas dans les couples composĂ©s de personnes de mĂȘme sexe ou du moins elle serait Ă©galitaire. Dans un couple composĂ© de deux femmes par exemple, la charge mentale serait rĂ©partie dans tous les cas dâune façon strictement Ă©galitaire, cela serait systĂ©matique. Il nây aurait jamais, oh grand jamais, une de ces deux femmes qui aurait une charge mentale plus Ă©levĂ©e que celle de lâautre femme, tout comme dans un couple de femmes il nây aurait jamais de violence de lâune envers lâautre. Limiter lâĂ©tude de la charge mentale au couple hĂ©tĂ©rosexuel correspond Ă une vision oblitĂ©rĂ©e de ce phĂ©nomĂšne. Ainsi des prĂ©suppositions et des prĂ©jugĂ©s idĂ©ologiques influencent la maniĂšre dont la charge mentale est Ă©tudiĂ©e et perçue. Une dĂ©marche saine commanderait de procĂ©der autrement et d’approfondir l’Ă©tude de ce phĂ©nomĂšne en prenant en considĂ©ration une plus large variĂ©tĂ© de perspectives pour obtenir une comprĂ©hension plus complĂšte et plus objective.
La dĂ©finition de la charge mentale exclut par ailleurs une donnĂ©e dĂ©terminante rĂ©sidant dans la charge mentale produite par la femme elle-mĂȘme et que lâhomme se voit contraint de supporter. Car au-delĂ de la vision dĂ©sincarnĂ©e quâon nous donne de la femme qui serait en tout point parfaite, la rĂ©alitĂ© est toute autre. Nâen dĂ©plaise aux fĂ©ministes certaines femmes ne sont pas des cadeaux et constituent de vĂ©ritables boulets. Ainsi si les trois auteurs de cet article font rentrer dans la charge mentale le fait de sâoccuper des enfants, une approche globale devrait prendre en considĂ©ration le fait pour lâhomme de sâoccuper de sa femme. Car la rĂ©alitĂ© est cruelle. Ătre en couple entraĂźne pour un homme une Ă©norme perte de temps, dâĂ©nergie et dâargent. Rares sont les femmes de qualitĂ© et rester avec certaines femmes constitue pour un homme un vĂ©ritable sacrifice.
Nous pouvons remarquer que la lecture du second paragraphe de cet article permet dĂ©jĂ de dĂ©montrer lâexistence de deux failles dans la notion de charge mentale, ce qui incite Ă estimer que cette thĂ©orie souffre dâune grande imperfection voire quâelle est tout simplement fumeuse.
La suite de lâarticle relate des propos dâhommes qui estiment que la charge mentale existe aussi pour eux et quâils partagent de façon Ă©galitaire le travail domestique. Ces arguments sont balayĂ©s dâun revers de main par les auteurs de lâarticle au motif que la rĂ©alitĂ© serait plus contrastĂ©e. Selon elles, les femmes feraient toujours la plus grande partie de ce travail et si une amĂ©lioration se serait produite pendant les pĂ©riodes de confinement en raison dâune plus grande participation des hommes Ă la rĂ©alisation des courses, cela sâexpliquerait en rĂ©alitĂ©, Ă lire cet article, par une volontĂ© dâen profiter pour prendre lâair au lieu de rester confinĂ©. Plus loin, lâarticle en se fondant sur une Ă©tude espagnole estime que les hommes surestiment leur participation par rapport Ă la rĂ©alitĂ© de celle-ci, on remarquera que le critĂšre, du moins tel quâil est exposĂ© par lâarticle, permettant de dĂ©celer le caractĂšre mensonger des propos de lâhomme consiste Ă retenir systĂ©matiquement les propos de la femme et non de lâhomme, lĂ aussi bravo pour lâobjectivitĂ©.
En rĂ©alitĂ© la question de la charge mentale des femmes dans un couple peut ĂȘtre rĂ©solue trĂšs simplement, cette rĂ©solution Ă©tant toutefois plus difficile Ă vivre pour lâhomme en prĂ©sence dâenfant.
Il est en effet essentiel pour un couple de vivre dâune façon harmonieuse. Les difficultĂ©s doivent ĂȘtre rĂ©solues le plus rapidement possible pour Ă©viter quâelles prennent des proportions de plus en plus importantes. Si la femme se plaint dâavoir une charge mentale trop importante et si lâhomme doit subir ses rĂ©criminations, quâelles soient fondĂ©es ou non, cela signifie que le couple ne fonctionne pas normalement. Il est alors prĂ©fĂ©rable de rompre, chacun retrouvant sa libertĂ© et pouvant sâengager avec un partenaire plus en adĂ©quation avec lui. Ăvidemment la situation est plus dĂ©licate en prĂ©sence dâenfants. Vu lâattitude de certaines femmes le pĂšre risque de voir rarement ses enfants, voire plus jamais, tout en devant procĂ©der Ă des versements alimentaires. Les enfants risquent de plus dâĂȘtre en danger en fonction de la nature des frĂ©quentations futures que dĂ©veloppera la mĂšre avec dâautres personnes.
Il est essentiel pour un homme de choisir avec une grande attention la personne avec qui il souhaite vivre. Afin dâĂ©tablir un couple Ă©panouissant pour ses deux membres, il doit sâagir dâune personne en accord avec les valeurs de lâhomme et les fĂ©ministes doivent ĂȘtre Ă©cartĂ©es avec le plus grand soin. Comme lâaffirmait Sacha Guitry : une femme, une vraie femme, câest avant tout une femme qui nâest pas fĂ©ministe.