La dernière mission de Gwendy : Stephen King et Richard Chizmar – Analyse et critiques

Aujourd’hui, je souhaite discuter avec vous du livre La Dernière Mission de Gwendy, écrit par Stephen King en collaboration avec Richard Chizmar.

Cet ouvrage est le troisième d’une série mettant en scène l’héroïne Gwendy Peterson. La série a débuté par l’ouvrage Gwendy et la Boîte à Boutons, écrit également par ces deux auteurs, avant de se poursuivre par le livre La Plume Magique de Gwendy, rédigé uniquement par Richard Chizmar.

La Dernière Mission de Gwendy vient donc clore cette saga. Cet ouvrage est compréhensible même si vous n’avez pas encore lu les deux premiers livres de la série. Cependant, pour saisir toutes les références et les subtilités de l’univers de Gwendy Peterson, je recommande de commencer par Gwendy et la Boîte à Boutons et La Plume Magique de Gwendy. Cela permet de mieux contextualiser l’histoire finale et d’enrichir votre lecture de la trilogie dans son ensemble.

Cet ouvrage étant le fruit d’une collaboration, il peut être difficile, voire injuste, d’attribuer des critiques spécifiques à l’un des deux auteurs, au risque de se tromper de cible. Ainsi, bien que je mentionne principalement Stephen King dans mes observations suivantes, il est important de noter que mes remarques pourraient tout aussi bien concerner Richard Chizmar.

La Dernière Mission de Gwendy se déroule pour l’essentiel dans l’espace, avec toutefois des scènes se passant sur Terre, soit au début de l’ouvrage, soit par la technique du flashback. Je n’ai pas connaissance d’un autre livre de Stephen King se déroulant dans l’espace, mais si vous avez des corrections ou des ajouts à faire sur ce point, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires de la vidéo sur YouTube.

Je remarque que je pourrais quasiment reproduire mots pour mots des critiques déjà formulées à l’encontre du livre Holly, de Stephen King également, que j’ai récemment commenté dans une vidéo et dans un article.

Comme dans Holly, on trouve des références à la pandémie qui nous a tous frappés, utilisées toutefois d’une façon plus habile et sans une connotation faisant du prosélytisme pour la vaccination ou ostracisant les personnes non vaccinées.

De nouveau, comme dans Holly, Stephen King critique Donald Trump, mais de façon moins marquée. Toutefois, ici, il prend position plus largement contre l’ensemble des républicains, marquant ainsi clairement sa préférence pour les démocrates. Ce trait caractéristique, renforcé par plusieurs propos contenus dans le livre, démontre que Stephen King est un gauchiste, terme d’ailleurs utilisé dans l’ouvrage. Certes, ce n’est pas une grande révélation concernant les préférences de cet auteur, mais cette orientation n’apporte rien à l’œuvre, elle l’alourdit même, rendant certains passages un peu lourds. Ainsi en va-t-il notamment des critiques envers les anti-LGBT, des termes pro-avortement, anti-religion (curieusement, seule la religion chrétienne est visée), pro-immigration et même, semble-t-il, anti-français. Ces prises de position, qui se limitent à quelques mots, n’apportent rien à la trame générale de l’ouvrage.

Encore comme dans Holly, on voit venir Stephen King de loin concernant l’évolution de certains personnages. Ainsi, l’antagoniste principal est rapidement démasqué et l’on comprend vite qu’il va avoir un rôle important jusqu’au dénouement. De même, on comprend rapidement qu’un protagoniste, qui pourrait être secondaire dans l’histoire, va jouer un rôle principal dans l’issue de celle-ci. Il aurait été préférable de mieux dissimuler l’évolution prévisible du rôle de ces deux personnages, dont je prends soin de ne pas révéler l’identité pour ne pas gâcher le plaisir de lecture.

La Dernière Mission de Gwendy comporte des ponts ou des allusions à d’autres œuvres de Stephen King, notamment Ça et La Tour Sombre. Ce choix me semble contestable et de nature à perdre le lecteur, surtout s’il n’a pas connaissance de ces univers.

Ce livre traîne en longueur. Il faut attendre environ la moitié du livre pour que quelque chose se passe réellement.

La fin du livre n’est pas réellement surprenante. En effet, pour connaître la fin, il suffit de lire le titre.

Pourtant, malgré les critiques sévères que je viens d’exprimer, ce livre n’est pas désastreux. Son contenu est nuancé puisque certains passages peuvent être qualifiés de passionnants, à condition de tenir jusqu’à eux.

Nous ne sommes donc pas en présence d’un grand Stephen King. Celui-ci serait-il en train de perdre la main ou est-ce ma façon d’analyser sa plume qui devient de plus en plus exigeante ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires.

Si vous avez des commentaires, des questions ou si vous souhaitez partager vos réflexions, n’hésitez pas à le faire dans la section commentaires de la vidéo disponible sur YouTube et qui accompagne cet article. Je suis toujours ravis d’entendre votre point de vue et de susciter des discussions enrichissantes.