En période électorale, les stratégies pour influencer les votes sont nombreuses et variées. L’une des plus controversées de ces stratégies est l’utilisation de contenus vulgaires et provocateurs. Récemment, une chanson particulièrement vulgaire et violente intitulée « No Pasarán » a été produite par une vingtaine de rappeurs pour influencer le vote des électeurs. Mais cette approche pourrait bien se retourner contre eux.
La vulgarité, par définition, choque et provoque. Elle est souvent utilisée pour attirer l’attention rapidement et intensément. Cependant, en matière de persuasion et de changement d’opinion, elle peut avoir des effets contre-productifs. La psychologie sociale nous enseigne que les individus ont tendance à réagir défensivement lorsqu’ils se sentent attaqués, surtout de manière agressive ou insultante. Cette réaction peut renforcer leurs croyances initiales, un phénomène connu sous le nom de « réactance psychologique ».
La chanson « No Pasarán » n’est qu’un torrent de haine pure qui s’attaque non seulement au Rassemblement National et à des personnes comme Jordan Bardella, Marion Maréchal et Marine Le Pen, mais plus largement à ce que nous sommes. Cette chanson méprise notre pays, notre religion, notre histoire, nos valeurs, et même le genre humain. Elle est une honte absolue et illustre bien ce qui nous sépare de ces auteurs. La séparation est irrémédiable. Aucune entente ne peut plus intervenir. À l’instar des propos tenus par Gérard Collomb, nous sommes désormais face à face : d’un côté la France millénaire, de l’autre ses ennemis.
La chanson « No Pasarán » comporte tous les traits caractéristiques pour déclencher la réactance chez les partisans du Rassemblement National, elle peut même inciter ceux qui ne voulaient pas voter pour ce parti politique à lui donner leur voix. Au lieu de convaincre ces électeurs de changer de camp, la chanson « No Pasarán » peut renforcer les soutiens au Rassemblement National en incitant les électeurs à défendre ce parti contre ce qu’ils perçoivent comme une attaque mortelle et injuste. Nos 20 rappeurs vont se prendre un effet boomerang en pleine gueule, et ce ne sera que justice.
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