Rédigé par Florent Gathérias (créateur du service de psychocriminologie de la police judiciaire française) et par Emma Oliviera (psychologue pour la police judiciaire) le livre Psychologie du crime n’est pas un ouvrage purement juridique. Il ne vise pas à donner l’état du droit positif sur un domaine particulier. Il s’agit d’un livre qui donne un éclairage sur le travail de ses auteurs pour la police judiciaire et il devrait retenir l’attention des personnes qui éprouvent un intérêt pour la criminologie.
Table des matières
1) Un manque d’accroche au début du livre
Dans mon cas la lecture de ce livre a mal débuté. En effet je venais de refermer un ouvrage assez décevant avant d’attaquer celui-ci. Or ses premières pages ne sont pas très agréables à lire. Après une préface du Directeur central de la police judiciaire, qui d’une façon très courte présente les auteurs et leurs parcours, on prend connaissance d’un bref avertissement liminaire et d’un prologue dans lequel les auteurs présentent leurs parcours, d’une façon plus détaillée cette fois-ci. Ces pages m’ont donné une impression désastreuse et j’ai été à deux doigts d’arrêter la lecture à ce stade, même si je peux comprendre la volonté de présenter les auteurs du livre.
2) Une partie principale de qualité
Finalement j’ai été bien inspiré de continuer la lecture de ce livre. En effet son contenu s’améliore très nettement par la suite, plus exactement à partir de la page 31. C’est à partir de cette page que commence le « coeur » de l’ouvrage, sa raison d’être. Plusieurs crimes sont traités dans des dossiers intitulés : « le tueur de l’Essonne », « Un corps dans l’Yonne », « le violeur des balcons », « le cadavre du bois de Phalempin », « J’aime la mort comme vous aimez la vie ». Les indications relatives à ces dossiers sont vraiment très instructives, on apprend beaucoup sur le travail fait par les forces de l’ordre et par les psychologues pour résoudre les crimes auxquels ils sont confrontés. La lecture est aisée et prenante (j’ai lu l’ouvrage en une journée), les explications sont claires. Des annexes sont fournies pour certains de ces dossiers et le contenu de ces annexes est aussi très intéressant.
3) Une qualité qui se dégrade en fin d’ouvrage
A la toute fin de l’ouvrage la qualité se dégrade. J’ai un peu « décroché » à la fin de celui-ci, à partir du passage relatif au terrorisme aux pages 225 et suivantes. Les lignes concernées m’ont pas retenu mon attention, ainsi que la conclusion. Toutefois ceci ne concerne que 13 pages moins intéressantes à la fin de l’ouvrage. C’est donc une faible quantité de pages par rapport à la totalité de l’ouvrage.
4) L’avenir de la psychocriminologie
Florent Gathérias puis Emma Oliviera ont développé en France la psychocriminologie. Il est probable que cette matière sera utilisée dans l’avenir de façon plus intensive par les forces de l’ordre pour résoudre des crimes et pour confondre les auteurs de ceux-ci. Un nombre croissant de candidats voudront certainement être psychologue pour la police judiciaire. Ce livre pourra peut être encourager des vocations allant en ce sens.
5) Détails du livre
Titre : Psychologie du crime
Sous-Titre : Dis-moi comment tu es mort, je te dirais qui t’a tué
Editeur : Fayard
Dépôt légal : septembre 2018
ISBN-10 : 2213704600
ISBN-13 : 978-2213704609
Broché : 272 pages
Dimensions du livre : 15,3 x 2,2 x 23,7 cm
Prix : 19 € TTC