Ce nâest certes pas un scoop mais cela nâen reste pas moins inquiĂ©tant. Un grand nombre de personnes ne sâintĂ©ressent pas Ă la politique. Une anecdote attristante Ă ce sujet rĂ©side dans le fait que parmi ceux qui votent, une partie dâentre eux ne se dĂ©cide pour un candidat particulier quâen Ă©tant dans lâisoloir. Il nây a donc pour ces personnes antĂ©rieurement Ă ce moment spĂ©cifique aucune conscience politique rĂ©elle, mĂȘme si lâon doit saluer lâacte de voter alors quâune part importante de nos concitoyens ne prend mĂȘme pas le soin de rĂ©aliser cet acte qui se veut essentiel pour le rĂ©gime politique qui est le nĂŽtre actuellement et qui se veut rĂ©publicains et dĂ©mocratique. Lâabstention massive est un indicateur qui illustre parfaitement le peu dâintĂ©rĂȘt de certains pour la politique. Parmi les votants outre ceux qui se dĂ©cident au dernier instant, dâautres nâont pas de culture politique, ils ne sâintĂ©ressent pas Ă ce domaine et votent selon des idĂ©es superficielles sans ancrage dans la rĂ©alitĂ©.
LâĂ©poque actuelle est marquĂ©e par des Ă©vĂšnements importants et par des enjeux essentiels, sans rĂ©action de la plupart de nos concitoyens alors que lâimpact sur leur vie quotidienne est rĂ©el. Ainsi en va tâil de lâatteinte constante aux libertĂ©s publiques portĂ©es sans arrĂȘt par la macronie, ainsi en va tâil de la destruction de lâĂ©conomie rĂ©alisĂ©e par la mĂȘme macronie, ainsi en va tâil Ă©galement de la mise Ă bas de la dĂ©mocratie commise par nos plus hautes institutions et juridictions.
Lâabsence de prise de conscience de cette situation dramatique et dâintĂ©rĂȘt pour la politique par une partie Ă©levĂ©e de notre population rĂ©sulte de plusieurs causes, qui toutes peuvent ĂȘtre rĂ©sumĂ©es par un abrutissement gĂ©nĂ©ralisĂ©.
Cet abrutissement a Ă©tĂ© voulu de longue date. LâĂ©ducation nationale a Ă©tĂ© consciencieusement dĂ©truite par lâĂtat, lequel sâest appliquĂ© a transformĂ© celle-ci en une vĂ©ritable fabrique du crĂ©tin comme lâavait Ă©crit Jean-Paul Brighelli. LâĂtat sâen prend Ă©galement Ă lâenseignement privĂ©, en particulier sâil a un lien avec la religion catholique, et Ă lâenseignement que des parents dĂ©sireraient faire eux-mĂȘmes Ă domicile.
Depuis des dĂ©cennies, et de plus en plus au fil du temps, lâĂtat sâastreint Ă priver les individus des outils nĂ©cessaires pour le dĂ©veloppement de leur intelligence. En effet des personnes intelligentes seraient moins astreintes Ă ĂȘtre dociles. Elles pourraient analyser les situations et se rĂ©volter contre les mesures aberrantes auxquelles elles sont confrontĂ©es.
Les mĂ©dias ont aussi un rĂŽle important dans lâappauvrissement intellectuel des personnes. Les programmes sont dâune grande vacuitĂ© intellectuelle. LâavĂšnement des Ă©missions de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© a constituĂ© un grand pas vers le rĂšgne de la dĂ©cadence dans lequel nous nous trouvons. MĂȘme les programmes qui se voudraient plus sĂ©rieux ne le sont quâen apparence. Ainsi concernant lâactualitĂ© la plupart des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision nâaffrontent jamais la rĂ©alitĂ© et se contente de tenir un discours terne sans aborder les questions les plus essentielles, allant jusquâĂ mentir et dissimuler des faits.
La dĂ©gradation progressive de lâintellect rĂ©sulte aussi de lâusage immodĂ©rĂ© des rĂ©seaux sociaux oĂč le plus souvent la bĂȘtise se dispute Ă la vulgaritĂ© et Ă lâimmoralitĂ©. Sâil est possible dâutiliser des rĂ©seaux sociaux pour sâinstruire, notamment en se tenant au courant de lâactualitĂ© telle quâelle existe en rĂ©alitĂ©, force est de constater quâun nombre Ă©levĂ© de personnes aspire Ă de la distraction pure et simple, ce qui est en particulier le cas de lâusage excessif de rĂ©seaux sociaux tels quâInstagram, Tik Tok, Snapchat, alors que le temps ainsi perdu pourrait ĂȘtre utilisĂ© Ă des occupations plus saines, instructives et constructives pour lâesprit.
Câest une vie de paresse Ă laquelle semble aspirer une partie de notre population. Une vie passive qui consiste Ă voir comment vivent dâautres personnes, bien souvent Ă travers des images idĂ©alisĂ©es travestissant une rĂ©alitĂ© bien plus triste que lâillusion affichĂ©e. Devenues incapables de se projeter dans lâavenir ces personnes vivent uniquement dans lâimmĂ©diat, dans le moment prĂ©sent. Les plaisirs quotidiens sont devenus la prioritĂ© et rien ne doit les entraver. Devenus incapables de se projeter dans le futur et dâenvisager une situation dans sa globalitĂ©, les questions politiques et sociales les dĂ©passent et ne les intĂ©ressent pas. Les enjeux collectifs ne sont pas de leur univers qui se concentre Ă leur petite personne, lâindividualisme est leur rĂšgle de vie.
Il est bien Ă©vident que ces individus constituent du pain bĂ©nie pour le pouvoir actuel. Nâayant aucune conscience de la rĂ©alitĂ© ils ne peuvent aucunement sâopposer Ă lui. Nous sommes un peu comme au temps des Romains oĂč il faillait donner des jeux au peuple pour lâoccuper. A notre Ă©poque il faut laisser les gens sâabrutir toute la journĂ©e pour maĂźtriser le peuple. Panem et circenses, soit du pain et des jeux, disait le poĂšte satirique JuvĂ©nal. Cela est toujours dâactualitĂ© de nos jours. Les humains, ou du moins une partie dâentre eux, nâont toujours rien appris.
Ce ne sont pas seulement les classes les plus populaires de la sociĂ©tĂ© qui sont touchĂ©es par cette dĂ©gĂ©nĂ©rescence. En effet la classe politique actuelle se distingue par sa particuliĂšre mĂ©diocritĂ©. Si lâon reprend les diffĂ©rents pouvoirs classifiĂ©s par Montesquieu, Ă savoir le lĂ©gislatif, lâexĂ©cutif et le judiciaire, que jâĂ©largis volontiers aux juridictions administratives et au Conseil constitutionnel, nous avons affaire Ă des personnes de faibles qualitĂ©s dĂ©sormais, qui semblent souffrir dâune forme de dĂ©gĂ©nĂ©rescence par rapport aux niveaux de leurs ainĂ©s. Plus largement nous pouvons noter Ă©galement que lâensemble de la prĂ©tendue Ă©lite intellectuelle française a sombrĂ©, sauf quelques rares exceptions prĂšs, dans un gouffre qui semble sans fond.
Toutefois les Ă©lites tant politiques quâintellectuelles si elles souffrent elles-mĂȘmes dâune forme de dĂ©gĂ©nĂ©rescence ne perdent pas de vue leur propre intĂ©rĂȘt et leur calendrier, qui ne sont pas les mĂȘmes que ceux du commun des mortels. Ainsi en ce qui concerne les intĂ©rĂȘts outre les intĂ©rĂȘts matĂ©riels et financiers on peut constater que lâĂ©ducation de leurs propres enfants demeure une prioritĂ©. Ainsi AmĂ©lie OudĂ©a-CastĂ©ra lorsquâelle a pitoyablement tenu le ministĂšre de lâĂ©ducation nationale a Ă©tĂ© au coeur dâune importante polĂ©mique concernant lâenseignement suivis par ses enfants dans lâĂ©cole privĂ©e Stanislas Ă Paris, tandis que son prĂ©dĂ©cesseur Pap Ndiaye avait scolarisĂ©s ses enfants Ă lâEcole alsacienne, Ă©tablissement parisien privĂ©. Au niveau du calendrier des Ă©lites celui-ci rĂ©side principalement dans plus dâeurope, toujours plus dâeurope, malgrĂ© lâĂ©chec de celle-ci jusquâĂ prĂ©sent et son dĂ©sintĂ©ret pour notre pays et notre population, ce qui a notamment rĂ©cemment contraint nos agriculteurs Ă dĂ©clencher un mouvement social.
Bien que dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es nos Ă©lites sâintĂ©ressent Ă la politique, dont elles se servent comme dâun instrument de servitude Ă lâĂ©gard de la population, laquelle nâavait de toute façon pas vraiment besoin de celui-ci puisquâelle sâinscrit naturellement dans un fort Ă©tat de servitude volontaire, selon une partie du titre dâun ouvrage dâEtienne de La BoĂ©tie, phĂ©nomĂšne amplifiĂ© par les circonstances prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©es.
Pour la plupart de nos concitoyens le fait de sâintĂ©resser Ă la politique est dĂ©suet et constitue une perte de temps. Il prĂ©fĂšre vivre une vie de pur divertissement, ce qui est possible tant que lâargent est lĂ . Or la rĂ©alitĂ© pourrait bien les rattraper. Car les prix augmentent de façon Ă©levĂ©s alors quâavec une autre politique la situation aurait Ă©tĂ© autre. Ainsi en va tâil du prix de lâĂ©lectricitĂ© notamment. Et lâargent qui manque pour la dĂ©fense de nos intĂ©rĂȘts nationaux, pour la remise en Ă©tat de nos services publics, pour lâaide Ă notre population dĂ©favorisĂ© est miraculeusement trouvĂ© pour ĂȘtre gracieusement distribuĂ© Ă lâEurope, Ă des pays Ă©trangers ou pour des causes contraires aux intĂ©rĂȘts de notre pays. Or il est bien Ă©vident quâavec une autre politique ces errements nâexisteraient pas. Toujours est-il quâils sont lĂ actuellement et quâun jour il faudra bien payer la facture. Ă ce moment-lĂ le pur divertissement pourrait bien sâarrĂȘter faute dâargent. Les insouciants pourraient bien se prendre un mur en pleine face, ainsi que pratiquement toute la population malheureusement, Ă lâexception des Ă©lites qui seront bien Ă lâabri.
Nous trouvons une situation similaire au niveau de la sĂ©curitĂ©. Le niveau dâinsĂ©curitĂ© est exceptionnellement Ă©levĂ© dans notre pays et il est illusoire de croire que ceux dont lâincompĂ©tence en une de ces causes vont tout dâun coup trouver une formule magique pour subvenir Ă cet Ă©tat de fait. Si le niveau de lâinsĂ©curitĂ© est soigneusement cachĂ© tant par les politiques que les mĂ©dias Ă la population celle-ci commence Ă ĂȘtre de plus en plus confrontĂ©e Ă cette triste rĂ©alitĂ©. MĂȘme les villages les plus reculĂ©s ne sont plus en sĂ©curitĂ© aujourdâhui, lâinsĂ©curitĂ© leur Ă©tant livrĂ© Ă domicile. Chaque jour rĂ©vĂšle son lot dâhorreur allant des coups de couteaux, aux meurtres en passant par le viol des femmes et filles de moins de 7 ans Ă plus de 77 ans. Le pouvoir actuel, ses prĂ©dĂ©cesseurs et plus largement lâensemble de la gauche qui y adhĂšre avec joie et empressement, sont responsables de la situation actuelle. Mais ces gens lĂ sont eux Ă lâabri dans des beaux quartier, Ă lâexception de quelques idiots utiles dont on apprend par-ci par-lĂ quâils ont Ă©tĂ© victimes dâactes dĂ©lictueux voire criminels de ceux quâils dĂ©fendaient.
Nous avons Ă©tĂ© trahis par nos Ă©lites politiques mais Ă©galement par une bonne partie de nos Ă©lites intellectuelles et artistiques. Lâun des actes les plus visibles de cette trahison rĂ©side dans lâadoption du traitĂ© de Lisbonne, tour de passe passe destinĂ© Ă pallier au refus par rĂ©fĂ©rendum du traitĂ© Ă©tablissant une Constitution pour l’Europe. Lâadoption du traitĂ© de Lisbonne est une trahison et une fraude. A mon sens il nâest mĂȘme pas nĂ©cessaire de sortir de lâEurope actuelle, il est simplement nĂ©cessaire de dire la rĂ©alitĂ© et de stopper brutalement tous liens avec lâEurope car elle avait Ă©tĂ© rejetĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, les textes postĂ©rieurs nâĂ©tant que le fruit dâune fraude maquillant le texte rejetĂ©.
La vie est une succession de choix. A lâinstar des trains notre parcours nous conduit Ă des aiguillages et en fonction de la direction que nous prenons nous allons vers un destin ou vers un autre. Pour ceux qui ne dĂ©sirent pas ĂȘtre des personnes dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©es je vous propose de vous instruire par vos propres moyens, en lisant, en visionnant des vidĂ©os de qualitĂ©, en vous impliquant dans la politique et en suivant lâĂ©volution de celles-ci. Sâimpliquer dans la politique cela ne veut pas nĂ©cessairement dire ĂȘtre candidat Ă une fonction Ă©lective. Cela peut tout simplement consister Ă participer Ă la vie dâun parti politique, rencontrer des personnes ayant les mĂȘmes orientations politiques que vous, adhĂ©rer Ă des associations, soutenir des gens avec lesquels vous avez des affinitĂ©s intellectuelles et politiques.
Face Ă cette crise de l’apathie politique et de l’abrutissement intellectuel, il est essentiel que chacun prenne conscience de l’importance de s’informer, de s’impliquer politiquement et de ne pas cĂ©der Ă la passivitĂ©. Nous devons nous Ă©lever contre la dĂ©gradation de notre sociĂ©tĂ©, dĂ©fendre nos libertĂ©s et nos valeurs, et exiger des changements significatifs. Cela nĂ©cessitera un effort collectif et une volontĂ© de reconstruire un avenir meilleur pour tous. Ne laissons pas l’apathie et l’ignorance dicter notre destinĂ©e. Il est plus que temps de reprendre le contrĂŽle et de faire entendre notre voix.